Hautes-Pyrénées : un an avec sursis pour une infirmière qui avait falsifié près de 200 ordonnances
Jeudi, une infirmière des Hautes-Pyrénées a été condamnée à un an de prison avec sursis et à l'interdiction définitive d'exercer après avoir falsifié près de 200 ordonnances pour obtenir des médicaments dont elle était devenue dépendante.
Cette femme de 47 ans a reconnu l’intégralité de faits qui lui étaient reprochés. Jeudi, cette infirmière du CHU de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) comparaissait via son avocat au tribunal de Tarbes pour exercice illégal de la médecine, délivrance et falsification d’ordonnances et aussi vol de cartes Vitale.
Cette mère de deux enfants était ainsi suspectée d’avoir, entre 2015 et 2017, falsifié 195 ordonnances dans le but d’obtenir pour elle-même des médicaments dont elle avait fini par ne plus pouvoir se passer : antidépresseurs, anxiolytiques et somnifères, énumère Pourquoi Docteur ?.
195 ordonnances falsifiées pour qu’une infirmière obtienne des médicaments
C’est une pharmacienne qui a eu la puce à l’oreille en accueillant un garçon muni de l’ordonnance d’un médecin du centre hospitalier qu’elle connaît particulièrement bien. En effet, l’écriture ne semblait pas appartenir à ce praticien. Renseignements pris, ce dernier se trouvait alors en vacances.
La pharmacienne comprend à ce moment-là que l’ordonnance présentée était un faux. Il va s’avérer que le garçon était le fils de l’infirmière, et cette dernière de prétendre que la prescription de l’ordonnance avait été faite pour une voisine.
Une infirmière à qui était également attribué le vol de cartes Vitale de patients hospitalisés, dont plusieurs se sont portés partie civile ici. Avec ces cartes, elle s’ouvrait des comptes dans plusieurs pharmacies.
Des difficultés familiales à l’origine
L’avocat de l’infirmière a expliqué qu’à l’origine, sa cliente “avait des difficultés à trouver le sommeil, puis avec le cancer de son frère, celui de son père, elle a cédé à une manœuvre qu’elle n’a pas inventée, connue dans les services hospitaliers pour se prescrire elle-même ce que le médecin ne pouvait lui prescrire, elle est devenue addict à ces produits”.
Celle qui officiait dans ce centre hospitalier depuis 1995 a été condamnée à un ans de prison avec sursis. Une peine assortie d’une mise à l’épreuve de 2 ans et d’une obligation de soins. Il lui est de même défendu à vie d’exercer le métier d’infirmière.
Enfin, elle aura à verser un euro, à titre symbolique, aux patients dont elle avait volé la carte Vitale et 273 euros à la CPAM des Hautes-Pyrénées.