Hautes-Alpes : une CRS sexuellement agressée en marge du Tour de France
Dans la nuit de lundi à mardi à Savines-le-Lac, dans les Hautes-Alpes, une CRS en mission de sécurisation pour le Tour de France a été sexuellement agressée. L'auteur présumé des faits est depuis passé en jugement et a écopé de neuf mois de prison avec sursis.
C’est en marge de l’édition 2020 du Tour de France que les faits ont été commis. Des CRS appelés à sécuriser l’évènement étaient hébergés dans un village vacances à Savines-le-Lac, dans les Hautes-Alpes. Le lundi 31 août dernier, une soirée dansante y avait été organisée et une fonctionnaire de police de 26 ans y avait pris part. Un homme de 20 ans, animateur en formation qui revêtait alors la casquette de DJ, avait passé une chanson à la demande de la CRS. La manière dont elle avait été émise, voire la requête en elle-même, avait possiblement fait espérer davantage au jeune homme, rapporte Le Dauphiné Libéré.
Après une soirée dansante, il s’était introduit dans la chambre d’une CRS
La nuit suivante, après l’avoir repérée, le jeune homme s’était introduit dans la chambre de la jeune femme. Cette dernière avait d’abord été alertée par une caresse sur une cuisse. Si des tâtonnements de sa part n’avaient rien révélé de suspect, de nouveaux attouchements l’avaient finalement convaincue du contraire. La fonctionnaire avait repéré l’intrus à la lumière de son téléphone portable. “Casse-toi”, lui avait-elle alors lancé, le mettant en fuite. Jeudi, le mis en cause comparaissait devant le tribunal correctionnel de Gap.
Neuf mois avec sursis
“J’ai dansé, ça l’a peut-être émoustillé, mais s’introduire chez moi, monter les étages, franchir trois portes… il y a un vrai souci”, a déclaré la victime. Il est apparu que le même jeune homme avait, le 31 juillet dernier, frappé à la porte d’une cliente en pleine nuit. Prétendant avoir besoin d’un verre d’eau, il avait ensuite commencé à la draguer. Après avoir été mis à pied par sa direction, l’animateur a finalement été réintégré. Celui-ci a également été relaxé des faits de “violation de domicile” dont il faisait l’objet. Son avocat a invoqué l’état d’alcoolisation de son client qui aurait été le déclencheur des faits : “Oui, il a perçu des signaux, à tort, il le reconnaît. Il dit aussi que s’il avait été sobre, il n’y serait pas allé”. Le tribunal a condamné le prévenu à neuf mois de prison avec sursis, une peine assortie d’une obligation de soins, de travail et d’indemniser la victime.