Haute-Vienne : une institutrice accusée de violences sur ses élèves de maternelle
Mardi, une institutrice de Haute-Vienne comparaissait devant le Tribunal correctionnel de Limoges pour des violences physiques et morales présumées à l'encontre de ses élèves de maternelle.
L’affaire remonte à 2012 même si elle n’aura éclaté que cette année. En constatant le comportement de moins en moins sain de leurs enfants, des parents d’élèves d’une maternelle de Haute-Vienne s’étaient réunis en collectif et avaient constitué un groupe de parole ouvert aussi bien aux parents qu’aux enseignants.
Suite aux constatations et aux propos tenus par chacun des intervenants, la hiérarchie d’une institutrice aujourd’hui âgée de 49 ans avait alors été alertée sur l’attitude visiblement reprochable de l’enseignante à l’égard de ses élèves. Et devant la relative inaction de ses supérieurs, ces parents avaient choisi de déposer plainte en février 2015.
Jugée pour violences sur ses élèves : un an de prison avec sursis requis contre une institutrice
C’est à ce moment-là que l’enquête a démarré. Il sera décidé, six mois plus tard par le Procureur de la République, de poursuivre l’institutrice en justice et de la placer sous contrôle judiciaire. Suite à quoi, et comme nous le rapporte Le Parisien, l’enseignante aura été mise à pied. Mardi, elle comparaissait devant le Tribunal correctionnel de Limoges pour des violences physiques et morales supposément commises, entre 2012 et 2015, sur au moins 24 de ses élèves âgés de 3 à 5 ans.
Les enfants avaient « une imagination fertile » selon l’enseignante
Même si ayant reconnu le recours à la force dans certains cas, l’institutrice a davantage semblé se positionner comme une victime dans cette affaire : « Je comprends totalement qu’un enfant puisse être blessé quand il est frustré dans ses pulsions. Mais c’est mon rôle de leur apprendre la frustration. Et oui, parfois on est obligé d’intervenir physiquement. » Elle a considéré que ses collaborateurs avaient fait preuve d’incompétence, et les parents d’élèves, d’une trop grande sensibilité. Et quand bien même les enfants ont rapporté avoir été « secoués », insultés de « nuls », de « nouille », « d’incapable », enfermés plusieurs heures seuls dans le dortoir ou dans le « placard aux sorcières », l’institutrice a évoqué des mensonges et l’« imagination fertile » de ses élèves. Elle risque un an de prison avec sursis, avec un jugement en délibéré attendu pour être rendu le 15 janvier prochain.