Haute-Savoie : un médecin radié pour avoir menti sur des vaccins qu’il n’avait pas faits à un enfant
En Haute-Savoie, un médecin a récemment été radié pour avoir inscrit des "mentions mensongères" sur le carnet de santé d'un enfant alors qu'il ne lui avait pas réalisé les vaccins en question.
Vendredi, le Conseil d’État a confirmé la radiation d’un médecin de Haute-Savoie, ainsi jugé responsable d’avoir inscrit “des mentions mensongères” sur le carnet de santé d’un enfant. Plus précisément le carnet d’une fillette sur lequel il avait écrit “quatre injections successives du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite”.
Problème d’importance toutefois, l’enfant n’avait reçu aucune de ces injections de la part du praticien. Le père de la petite fille, qui ne vivait alors plus avec la mère, avait ensuite demandé des tests pour répondre à son inquiétude, et de découvrir que son enfant ne présentait pas d’anticorps.
Vaccins non réalisés sur un enfant : le médecin avait été radié en 2015
Ce père aura finalement décidé de saisir l’Ordre des médecins de Rhône-Alpes pour statuer sur le cas de ce médecin. Un Ordre qui avait radié le généraliste en question le 27 juillet 2015, une sanction confirmée en appel un peu plus d’un an plus tard, le 27 octobre 2016.
Cité par LCI, l’Ordre indique « le fait que la mère de l’enfant (qui fait partie d’une communauté religieuse qui serait hostile à la vaccination) a fait le déplacement de son domicile lyonnais à Annecy, où réside le médecin, étaye l’hypothèse que le choix de ce médecin a procédé de la volonté d’échapper à l’obligation légale des vaccinations ».
Des injections allant passer de trois à onze pour les enfants à venir
Pour rappel, les enfants allant naître à compter du 1er janvier prochain devront recevoir non pas trois vaccins, comme cela est le cas actuellement, mais onze. Une décision ne faisant pas l’unanimité chez les Français, et que la ministère de la Santé Agnès Buzin justifie entre autres par un recul du taux de couverture vaccinale pour certaines maladies.
Le mois dernier, cette même ministre avait fait savoir que les enfants qui ne présenteraient pas l’ensemble de ces vaccins ne pourront pas être acceptés à l’école, en ajoutant que les parents concernés n’écoperont malgré tout d’aucune sanction pénale ou financière.