Haute-Savoie : l’accès au Mont-Blanc limité pour le protéger de la surfréquentation
Les accidents sont de plus en plus nombreux, notamment à cause de l’inexpérience de certains alpinistes en herbe.
Si vous souhaitez vous rendre au sommet du Mont-Blanc, il faudra désormais réserver votre place et attendre votre tour. Des mesures drastiques de limitation de l’accès au sommet du toit de l’Europe viennent d’être prises par le préfet de Haute-Savoie. Une décision motivée par les nombreux abus observés depuis plusieurs mois.
Accès limité pour 8 jours
Ce sont nos confrères de France 3 Rhône-Alpes qui relaient la décision de Pierre Lambert. L’arrêté a été pris ce vendredi 13 juillet. Pendant 8 jours, l’accès au célèbre refuge du Goûter situé à 3853 mètres et l’un des plus hauts d’Europe sera possible uniquement sous réservation. De fait, l’accès au sommet du Mont-Blanc par cette voie d’accès sera possible aux seules personnes qui possèdent cette réservation.
Le but est de limiter la surfréquentation du refuge et par conséquent, celle du sommet du Mont-Blanc. Il faut dire que la capacité de 120 places est régulièrement dépassée, le « Goûter » accueillant de plus en plus régulièrement des grimpeurs inexpérimentés qui se mettent alors en danger sur les dernières pentes du Mont-Blanc.
Sous la pression du maire de Saint-Gervais
« Les forces de l’ordre prendront toutes mesures appropriées pour mettre en œuvre la présente restriction d’accès au public, notamment dans leur appréciation de la capacité des ascensionnistes de s’affranchir du besoin d’un hébergement nocturne dans l’aller-et-retour entre le site de Tête-Rousse et le sommet du Mont-Blanc » indique le communiqué de la préfecture qui précise que l’arrêté pourra être prolongé si besoin.
C’est le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, qui a alerté le préfet sur la situation en poussant un coup de gueule en août dernier. Les accidents sont en effet de plus en plus nombreux sur l’itinéraire de l’Aiguille du Goûter et l’élu avait déjà imposé un équipement obligatoire pour passer par ce chemin. En 2017, 14 personnes avaient en effet trouvé la mort en tentant de rejoindre le sommet du Mont-Blanc.