Haute-Savoie : pas de récréation pour des élèves confrontés à la pollution
Depuis plusieurs semaines, les élèves d'une école de Haute-Savoie n'ont plus de récréation en raison d'une pollution de l'air persistante. Une situation qu'un parent a choisi de dénoncer en tournant une vidéo avec ces mêmes enfants.
On peut la confondre avec un brouillard tout ce qu’il y aurait de plus logique pour un mois de décembre. La pollution de l’air se révèle cependant bien assez vite pour inciter à la plus grande précaution, en portant par exemple un masque de protection.
Les élèves de l’école Saint-Joseph de Sallanches (Haute-Savoie), un établissement situé au pied du Mont-Blanc dans la vallée de l’Arve dite la plus polluée de France, n’ont pourtant même plus le droit de profiter de la récréation dans la cour prévue à cet effet.
Pollution en Haute-Savoie : le clip d’un parent d’élève
Une situation que Vincent, le père de l’un de ces enfants scolarisé en maternelle, a choisi de dénoncer en tournant une vidéo avec ces même élèves où ces derniers apparaissent tous figés et masqués. Vendredi sur RMC, ce chef d’entreprise a précisé sa démarche :
“C’est un symbole fort que l’on voulait montrer puisque c’est leur quotidien. C’est leur vie qui est figée. La pollution est partout, à l’intérieur comme à l’extérieur. Elle nous pourrit la vie quotidienne. C’est pour cela que la vidéo a été tournée. On voulait sensibiliser la plus grande partie de la population à ce que l’on vit tous les jours. On ne se rend pas compte des effets qu’a la pollution sur notre quotidien et surtout sur celui de nos enfants.”
“Je songe à partir même si je préfère me battre”
Vincent explique que “ça va faire trois semaines que les enfants ne peuvent plus sortir en récréation. Ils sont confinés à l’intérieur. Ils ne sortent que quelques minutes pour quand même s’oxygéner, si on peut dire. Mais ils n’ont pas le droit de courir, pas le droit de jouer au ballon. Ce n’est pas une vie”.
Et d’admettre malgré tout que “les choses commencent à bouger. On ne va pas résoudre le problème du jour au lendemain c’est sûr, mais des initiatives sont prises”. Pour ce papa, un déménagement apparait désormais du domaine de l’envisageable si cette pollution atmosphérique devait perdurer dans le département : “Je songe à partir même si je préfère me battre pour essayer de faire changer les choses parce que c’est inacceptable”.