Haut-Rhin : quatre bombes artisanales à l’uranium découvertes chez un étudiant de 26 ans
Lors de son interpellation, des documents en lien avec l'organisation suprémaciste Klu Klux Klan ont été retrouvés chez le suspect.
Sans sa vantardise auprès de ses camarades de promotion, qui sait jusqu’où ce jeune homme aurait pu aller ? À Rouffach (Haut-Rhin), les enquêteurs de la police ont découvert quatre engins explosifs contenant de l’uranium dans la chambre d’un homme de 26 ans qui vivait encore chez ses parents. Trois d’entre eux étaient prêts à être mis à feu.
Il se vante auprès de ses camarades
Cette affaire sensible débute le 26 août dernier. Le suspect, qui étudie dans un centre de formation de Colmar, affirme à ses camarades de classe qu’il a réussi à se procurer de l’uranium et qu’il a réussi à fabriquer plusieurs bombes radioactives.
Des déclarations prises très au sérieux par les autres élèves qui décident d’alerter la direction du centre. La police est alors prévenue et intervient le jour même au domicile du suspect qui vit encore chez ses parents. Les enquêteurs tomberont alors sur 4 bombes artisanales dont trois prêtes à servir. De la poudre noire, de l’oxyde d’uranium et une pierre minérale radioactive émettant 2500 becquerels sont également découverts. Une équipe de démineurs est intervenue pour neutraliser les bombes.
Objets racistes et croix gammées
Dans le même temps, des livres à la gloire du Klu Klux Klan et des objets ornés de croix gammées sont retrouvés dans la chambre du jeune homme. Ce dernier a donc été interpellé et mis en examen pour fabrication d’engins explosifs. Il est aujourd’hui en détention provisoire.
Selon France Bleu, le jeune homme aurait indiqué qu’il voulait faire exploser les bombes dans un champ isolé et n’avait pas l’intention de les utiliser à des fins terroristes. L’enquête a révélé que le suspect souffrait de problèmes psychiatriques et qu’il était en contact avec un ressortissant belge proche de l’ultra-droite. Selon la procureur de la République en charge du dossier, le jeune homme risque jusqu’à 7 ans de prison. L’enquête est toujours en cours pour déterminer les motivations exactes du suspect. Le parquet antiterroriste n’a pas été sollicité dans ce dossier.