Harcelée par un homme déjà condamné, Cécile Duflot se met en retrait des réseaux sociaux
L'ex-ministre et actuelle directrice d'Oxfam France Cécile Duflot a annoncé sa mise en retrait des réseaux sociaux suite à un harcèlement et des menaces visant sa fille et elle. L'homme concerné avait déjà été condamné par la justice pour de semblables faits.
C’est en ce tout début de mois de décembre que Cécile Duflot, ancienne ministre sous François Hollande et actuelle directrice exécutive d’Oxfam France, a décidé d’annoncer sur son compte Twitter sa mise en retrait des réseaux sociaux : “Chers gens que j’aime bien sur Twitter et cher•e•s inconnu•e•s qui m’aimez bien, ce message pour vous dire que je vais m’en aller pour un temps. Depuis 3 ans un homme me harcèle par différents moyens. Il y a eu 3 procès, il est allé en prison. Il vient de rerererecommencer”.
Avant de harceler Cécile Duflot, il s’en était pris à Laëtitia Milot
Le 30 avril 2018, un homme de 20 ans avait ainsi été jugé pour “appels malveillants et réitérés”. Le mis en cause était parvenu à se procurer l’adresse de la société électronique de Cécile Duflot, société où il avait déposé un CV. C’est après avoir obtenu le numéro de téléphone de son père que le jeune homme avait commencé à déclarer sa flamme à l’ex-secrétaire nationale des Verts via SMS et messages sur les réseaux sociaux. Six mois ferme avaient été prononcés à l’encontre du prévenu. Il aura aussi été rappelé que cet individu s’en était précédemment pris à la comédienne Laëtitia Milot ainsi qu’à une surveillante de son lycée et une enseignante.
Chers gens que j’aime bien sur Twitter et cher•e•s inconnu•e•s qui m’aimez bien, ce message pour vous dire que je vais m’en aller pour un temps. Depuis 3 ans un homme me harcèle par différents moyens. Il y a eu 3 procès, il est allé en prison. Il vient de rerererecommencer pic.twitter.com/D6VCmJFxVF
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) December 1, 2020
“Je voulais seulement avoir un enfant avec vous”
Dans sa publication, Cécile Duflot partage l’un des messages de la personne qui, indique-t-elle plus loin, menace régulièrement “de [la] tuer, violer [sa] fille et [elle] ou se tuer”. L’auteur y présente un argumentaire pour le moins contestable : “Sachez que je ne suis pas un violeur ni un agresseur sexuel, je voulais seulement avoir un enfant avec vous si vous étiez d’accord et je suis dégoûté de comment vous avez réagi. […] Et si vous ne vouliez pas que j’aie des sentiments pour vous, il ne fallait pas faire de politique, il ne fallait pas faire un métier qui fait que vous avez une notoriété publique.”
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