Guinée : 5 enfants trouvent la mort dans un incendie post-électoral
Mardi en Guinée, cinq enfants ont péri dans un incendie volontaire survenu dans un contexte de heurts post-électoraux. Le gouvernement a notamment lancé un appel au calme.
Mardi, le ministre de l’Administration du territoire Boureima Condé a annoncé la mort de cinq jeunes enfants, laquelle est survenue dans un incendie volontaire au centre de la Guinée. “Notre pays entre dans une sphère de violences inouïes. Des agitateurs politiques n’ont trouvé ni plus ni moins que de venir asperger d’essence les maisons d’autres citoyens à Kalinko [NDLR : préfecture de Dinguiraye]. Cinq nourrissons guinéens ont péri dans les flammes”, a-t-il ainsi déclaré.
Comme le soulignent nos confrères de RFI, aucune autre précision n’a été apportée sur l’identité des victimes comme leur âge et leur sexe. Quant aux circonstances de l’incendie, elles semblent donc se définir dans un contexte de heurts post-électoraux, le scrutin communal de dimanche dernier n’ayant pas encore délivré son verdict très attendu.
Incendie mortel en Guinée : un ministre appelle “au sens civique des uns et des autres”
M. Condé a appelé “au ressaisissement, à la retenue et au sens civique des uns et des autres”, alors que ces violences avaient déjà fait un mort la veille. Le ministre a au passage regretté que des “candidats s’autoproclament comme vainqueurs des élections, niant les accords politiques interguinéens”.
Des soupçons de fraude concernant les élections du 4 février
En ce mercredi, Mohamed Ibn Chambas, représentant pour l’Afrique de l’Ouest du secrétaire général de l’ONU, a emboîté le pas au gouvernement par un communiqué au travers duquel il assure suivre “de très près la tenue des élections communales en Guinée”, tout en disant regretter “les récentes violences qui ont occasionné des pertes en vies humaines”.
Il appelle quant à lui “tous les acteurs à la sérénité et à éviter tout acte de violence afin de permettre aux institutions en charge du processus électoral de poursuivre leur travail dans la sérénité”. Et si ce représentant estime que le scrutin du 4 février dernier s’est bien déroulé “en dépit des imperfections notées ça et là”, on parle tout de même, à la fois au sein du parti au pouvoir et dans l’opposition, de possibles fraudes. Les résultats seront connus d’ici la fin de la semaine dans une atmosphère qui ne devrait pas perdre en tension.