Guadeloupe : deux surveillants de prison poignardés par un détenu
Mercredi, deux surveillants du centre pénitentiaire ont été poignardés par un détenu qui a ensuite été maîtrisé. Les jours des victimes ne sont pas en danger.
Les faits se sont produits mercredi au centre pénitentiaire de Fond Sarai, à Baie-Mahault (Guadeloupe). Il était 8h30 heure locale (14h30 à Paris) quand deux surveillants de cette prison ont été violemment agressés par un détenu. Lequel s’en est pris à eux à l’aide d’un pic artisanal.
La victime la plus lourdement touchée, grièvement blessée à la poitrine, a été hospitalisée, tout comme l’autre surveillant dont les blessures à la main et à l’épaule apparaissent superficielles. Aucun pronostic vital n’est engagé ici, rapporte franceinfo.
Surveillants de prison poignardés en Guadeloupe : pas de pronostic vital engagé
Quelques minutes après son acte, le détenu s’est retranché dans un quartier du centre pénitentiaire. Les équipes locales de sécurité pénitentiaires (ELSP) sont ensuite venues le maîtriser. Selon une source proche du dossier, toute tentative d’engager une discussion avec l’individu s’est soldée par un échec.
Le détenu connu pour des troubles du comportement
Ce détenu, déjà condamné et connu pour des troubles du comportement, a ici tenu des propos incohérents. Également blessé, il a lui aussi été transporté l’hôpital.
C’est le parquet de Basse-Terre qui a été saisi de l’enquête ouverte pour établir les circonstances précises de l’agression.
Cité par Ouest-France, le délégué CGT pénitentiaire Éric Pétilaire rappelle que « ce détenu avait déjà agressé des surveillants, mais jamais à l’arme blanche. Cette personne doit se faire soigner, ce n’est pas en prison que son état va s’arranger ». Les syndicats CGT, FO et UFAP-UNSA bloquent depuis les abords de la prison de Fond Sarai, appelant notamment à davantage de moyens.
« La zone où ça s’est produit compte quatre quartiers de 48 détenus et nous n’avons que deux surveillants. Ce sont des quartiers difficiles et ça fait des années que nous demandons un agent par quartier« , ajoute le délégué. Une prison qui accueille 730 détenus alors que sa capacité est de 480 places.