Grossesse : une alimentation saine aide le développement neurologique de l’enfant
Les bébés dont la mère aurait eu une alimentation plus équilibrée pendant la grossesse connaîtraient un meilleur développement neurologique selon une étude de chercheurs français.
Ce n’est pas une surprise, une bonne alimentation pendant la grossesse permet au futur bébé de limiter le risque de développer certaines pathologies une fois né. Des chercheurs français ont poussé encore plus loin l’étude du rapport entre une alimentation saine chez les femmes enceintes et le développement neurologique du futur bébé.
Le résultat est sans appel : s’alimenter de façon saine favorise le développement cognitif de l’enfant à naître.
Des enfants suivis sur trois ans
Pour les besoins de leurs travaux, l’équipe de chercheurs de l’INSERM menée par Blandine de Lauzon-Guillain, a étudié les habitudes alimentaires de 18 000 futures mamans. Pendant les 3 derniers mois de la grossesse, l’alimentation était passée au crible.
Ensuite, les scientifiques ont étudié le neuro-développement des enfants chaque année jusqu’à leurs 3 ans et demi.
Alimentation et neuro-développement étroitement liés
En recoupant ces données avec d’autres concernant l’environnement socioéconomique de l’enfant et son contexte familial, les chercheurs ont déterminé que les enfants dont la mère avait eu une alimentation de bonne qualité pendant la grossesse avaient un meilleur développement.
C’est notamment vrai chez les femmes ayant consommé davantage de fruits et légumes ou de poisson. À l’âge de 3,5 ans, un meilleur développement cognitif a été constaté.
Éviter les produits de l’industrie agroalimentaire
A contrario, chez les enfants dont la mère a consommé davantage de produits transformés ou de charcuterie, il a été constaté un développement plus faible jusqu’à l’âge de 2 ans. Un « retard » qui se comble ensuite entre 2 et 3,5 ans. Pour les scientifiques, cela tiendrait notamment du fait qu’à partir de 2 ans, d’autres facteurs prennent le pas pour le développement de l’enfant. Dans tous les cas, il est conseillé de ne pas dépasser les 150 grammes de produits transformés par semaines conformément aux recommandations de l’Anses.
Bien entendu, ces résultats sont à consolider avec des recherches plus approfondies. Ces travaux de l’INSERM sont consultables sur le site de la revue American Journal of Clinical Nutrition.