Grignoter le soir augmente le risque de maladies chroniques
Une étude a récemment révélé que le grignotage en toute fin de journée était finalement particulièrement néfaste pour la santé, en favorisant ainsi notamment le risque de maladies chroniques.
Ne serait-ce que pour retrouver des conditions à peu près semblables à celles connues en salles, le visionnage d’un film ou d’un spectacle chez soi peut s’accompagner d’une nourriture adaptée au moment. Sucreries, pop-corn, barres chocolatées, autant d’aliments que l’on se retrouve ainsi à grignoter le soir, bien après le dîner.
Cette habitude, jusqu’ici pas conseillée, apparaît désormais plus dangereuse encore après le signal d’alarme tiré durant le congrès SLEEP de Boston (États-Unis) s’étant déroulé du 3 au 7 juin 2017. Un évènement où une étude éloquente sur le sujet a en effet été présentée.
Une étude pour jauger le grignotage nocturne
Les scientifiques ont sollicité huit volontaires adultes en bon état de forme. Il leur a d’abord été demandé de consommer trois repas et deux collations par jour à des heures fixes. Huit semaines durant, l’expérience a pris place de 8h00 à 19h00. Puis, après deux semaines de pause nécessaire pour remettre les biomarqueurs à leur niveau et permettre aux sujets de faire de bonnes nuits, ces prises de repas ont été décalées, pour commencer ainsi à 12h00 et se conclure à 23h00.
Il est finalement apparu que les volontaires ont pris du poids en mangeant tardivement. En outre, leurs taux de cholestérol, d’insuline et de glycémie ont également augmenté, des observations absentes lors de la première phase de l’étude.
Une incidence sur les nuits
Quand ces personnes s’alimentaient aux horaires adéquates, leur pic de ghréline apparaissait plus tôt, au contraire du pic de leptine. Ce qui n’est pas forcément un mal pour ce dernier puisque son retard vient contrarier l’appétit nocturne.
Et le auteurs de l’étude d’avoir également remarqué qu’en mangeant tard, les volontaires absorbaient moins efficacement les nutriments. Dans des propos traduits rapportés par Pourquoi Docteur ?, Namni Goel, co-signataire des travaux, explique que “des nuits trop courtes affectent le poids et le métabolisme, à cause du grignotage nocturne. Grâce à ces nouveaux travaux, qui prennent en compte le sommeil, nous comprenons mieux l’intérêt de manger tôt”.