Grève des routiers : les syndicats veulent durcir le mouvement
Les syndicats ont appelé à durcir le mouvement de grève entamé le weekend dernier et de multiplier les barrages filtrants.
Depuis dimanche soir, le groupement des syndicats de routiers a lancé un mouvement de grève généralisé sous forme de barrage filtrant et le blocage des zones d’activités. Le plus fort du mouvement était localisé dans l’ouest ou des villes comme Caen, Rennes et Bordeaux ont été particulièrement touchées.
Un mouvement stoppé depuis l’échec des négociations, portant sur une augmentation générale des salaires de 5%, mais qui devrait reprendre de plus belle dès aujourd’hui. Il faudra donc s’attendre à de nouvelles perturbations.
Les routiers vont durcir le mouvement
Mardi 20 janvier au soir, l’intersyndicale (CGT, CFTC, CFR-CGC et FO) avait pourtant décidé de stopper le mouvement malgré l’échec des négociations pour prouver leur bonne volonté auprès des fédérations patronales. Mais ces dernières n’ont pas souhaité reprendre les négociations salariales prévues mardi à 23 h et pour lesquelles ils avaient été convoqués par le président de la commission paritaire des transports. Ce qui a conduit les syndicats à annoncer un durcissement de la grève.
Selon le secrétaire général de la CFTC Transport, les syndicats ont « essayé d’être dignes en levant les barrages. Mais le patronat nous a répondu par un doigt d’honneur ». L’intersyndicale se tourne maintenant vers l’État à qui il demande de prouver « qu’il lui reste une once d’autorité ».
La CFDT va rejoindre le mouvement
Jusqu’à maintenant, les barrages filtrants se contentaient de bloquer seulement les poids lourds. Si le mouvement venait à se durcir, les véhicules légers pourraient également subir le mécontentement des routiers. La CFDT, absente pour le moment du mouvement, pourrait venir grossir les rangs des grévistes aujourd’hui.
La négociation tourne autour d’une revalorisation salariale pour l’ensemble des salariés du secteur. Si les syndicats demandent de leur côté 5 % d’augmentation. De leur côté, les chambres patronales estiment qu’elles ne peuvent pas aller au-delà de 2 % d’augmentation pour les salaires les plus bas et 1 % pour les cadres et agents de maîtrise.