Grenoble : un octogénaire perd la vie aux urgences après avoir attendu un lit pendant 3 jours
Depuis plusieurs semaines, les médecins urgentistes du CHU de Grenoble alertent sur un manque de moyen mettant la santé et la vie des patients en jeu.
C’est malheureusement le genre d’histoire qu’on lit de plus en plus fréquemment qui est la preuve d’une tendance qui semble loin de pouvoir s’inverser. Ce mercredi 12 avril 2023, un homme de 91 ans est mort aux urgences. Ce dernier a, pendant 3 jours, attendu un lit pour être hospitalisé dans un service spécialisé, en vain.
Pronostic vital pas engagé
Ce sont nos confrères de France Bleu Isère qui relaient cette histoire qui illustre parfaitement les tensions en personnel dans certains services d’urgence. L’homme de 91 ans avait été admis aux urgences, car il présentait des signes de confusion aiguë. Un état préoccupant, mais qui n’engageait pas son pronostic vital.
Pendant 3 jours, les urgentistes tenteront de lui trouver une place dans le service de gériatrie spécialisé dans ce type de problématique sans y parvenir.
Mort aux urgences
Pendant ces trois jours, l’état du nonagénaire se dégrade peu à peu compte tenu des conditions d’hospitalisation compliquées. Ce dernier ne pourra recevoir aucune visite de la part de ses proches à cause des restrictions liées au Covid. Finalement, il finira par décéder aux urgences après trois jours d’immobilisation.
Les médecins urgentistes alertent depuis plusieurs semaines
Ces situations dramatiques, les médecins urgentistes du CHU de Grenoble n’ent ont que trop vécu ces derniers temps. En quatre mois, trois personnes ont trouvé la mort dans des conditions similaires faute de prise en charge dans un service spécialisé. Les deux autres défunts ne présentaient pas de pronostic vital engagé à leur admission.
Le personnel soignant du CHU a manifesté à plusieurs reprises pour demander plus de personnel et plus de lits. Les syndicats ont également fait un signalement auprès du procureur pour mise en danger de la santé d’autrui quelques jours avant la mort de l’homme de 91 ans. La situation s’est d’autant plus dégradée depuis les fermetures nocturnes des Urgences de Voiron et de la Clinique Mutaliste locale.