Trois adolescents condamnés pour avoir agressé un handicapé
Mardi, le tribunal pour enfants de Grenoble a condamné trois adolescents à des peines de prison pour avoir agressé un handicapé.
Le 2 février 2014, une vidéo montrant trois adolescents malmener un handicapé apparaissait sur la toile francophone avant d’être partagée de nombreuses fois. Les autorités procèderont le lendemain à l’arrestation des trois jeunes présents sur les images (âgés de 12 à 16 ans), lesquels seront ensuite mis en examen pour “violences sur personne vulnérable en réunion” et “enregistrement et diffusion d’images de violence”.
L’apparent motif de ces mauvais traitements : une dette de 20 euros que la victime, Yohan, devait visiblement à l’un de ses assaillants. Son père avait alors déclaré au micro de RTL : “Il les aurait rendus, c’est un gentil garçon, il n’a rien fait de mal […] Ceux qui ont fait ça sont des lâches. Je suis indigné. Il a été humilié et personne n’a le droit à ça. Il faut les punir […] On ne s’attaque pas à un handicapé”. Suite à son agression, Yohan avait dû observer 3 jours d’ITT (incapacité temporaire de travail).
Agression d’un handicapé : de un à trois mois de prison pour les ados
La sentence a été délivrée en ce mardi par le tribunal pour enfants de Grenoble. LeFigaro.fr nous apprend ainsi que deux des jeunes accusés ont été condamnés à un et deux mois d’emprisonnement avec sursis. Ils seront soumis à une liberté surveillée jusqu’à leurs 18 ans. Le troisième a quant à lui écopé d’une peine de trois mois de prison assortis de deux ans de sursis, d’une mise à l’épreuve, d’une obligation de soins avec un dédommagement de la victime et une interdiction de l’approcher.
Des peines considérées comme justes ?
Me Lévy-Soussan, avocat de l’un des adolescents, n’a pas caché sa sa satisfaction quant au verdict rendu par la justice : “Je suis satisfait que le tribunal ait statué sur des considérations juridiques […] et non au regard du retentissement médiatique de l’affaire suscitée par la mise en ligne de la vidéo”. Un sentiment partagé par sa confrère Me Rimlinger : “Ce jugement ramène cette affaire à de plus justes proportions”.