Grenoble : évacuation du bidonville Esmonin
Depuis mercredi matin et conformément à un arrêté municipal, le forces de l'ordre procèdent à l'évacuation du bidonville Esmonin, à Grenoble.
Cela faisait un an et demi que le bidonville Esmonin s’était établi à Grenoble, lequel ne faisait que prendre de l’ampleur au fil du temps. Une situation que les riverains avaient visiblement de plus en plus de mal à supporter, et qui prend fin en ce mercredi avec l’évacuation de ce bidonville de près de 400 personnes à majorité rom.
La décision d’évacuation avait été préalablement notifiée par le maire de la commune Éric Piolle via un arrêté municipal. Et si l’opération, démarrée à 6h00, n’a pas provoqué de vif remous dans un premier temps, nos confrères du Dauphiné Libéré indiquent que les lieux étaient encerclés par moult fourgons de CRS et de gendarmerie pour répondre à d’éventuelles complications.
Bidonville Esmonin : près de 400 personnes évacuées à Grenoble
Le riverain Sébastien Baudouin, appartenant au collectif Plein Soleil, n’a pas caché son soulagement suite à cette évacuation : “Enfin on va pouvoir tourner la page. La situation devenait ingérable. M. Piolle a enfin pris ses responsabilités. Maintenant il faut que tout le monde prenne leur part de la misère il n’y a pas que le secteur sud. Ça fait 5 ans que ça dure notre quartier n’en peut plus. On a appris que la mairie veut installer des caravanes, on est pas d’accord.”
Des relogements prévus
M. Piolle, invité ce matin de France Inter, s’est quant à lui expliqué quant à l’apparente nécessité de cette évacuation : “Il n’y a pas de fatalité pour les bidonvilles qui prolifèrent. La Préfecture a mobilisé des moyens [pour le relogement], la ville prend sa part également. Il y a un consensus depuis avril sur le fait que cette évacuation était nécessaire.” Les relogements dont le Dauphiné Libéré a eu écho devraient être répartis comme suit : 90 personnes prises en charge par l’État, 50 autres par la ville de Grenoble et 50 autres temporairement relogées à l’hôtel. Cinq personnes seront pour leur part emmenées au centre de détention de Lyon, alors que trente individus seraient concernés par une OQTF (Obligation de quitter le territoire français).