Grasse : les murs de 4 cellules de prison démolis par des détenus voulant s’en prendre à un autre
Mardi soir, des détenus de la maison d'arrêt de Grasse ont démoli les murs de quatre cellules pour s'en prendre à un autre prisonnier. En l'espace de cinq mois, c'est la troisième fois que de tels faits surviennent dans cet établissement pénitentiaire.
Ils n’auront pas touché au but, mais les efforts ainsi consentis ont été extrêmes. Mardi soir, des détenus de la maison d’arrêt de Grasse ont ainsi démoli les murs de quatre cellules pour s’en prendre à un autre prisonnier.
Hervé Segaud, délégué régional FO Pénitentiaire, explique à France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur qu’il était 22h00 passées quand un détenu mineur de l’établissement pénitentiaire alerte la gendarmerie de Nice au sujet de faits anormaux qui auraient actuellement lieu dans sa prison. Les policiers de Nice sont informés à leur tour, avant que leurs collègues de Grasse ne soient finalement mis au courant.
Une table en guise de bélier pour démolir les murs de quatre cellules
La maison d’arrêt intervient, pour découvrir que les murs de quatre cellules mitoyennes avaient été partiellement détruits dans le quartier des mineurs. Pour ce faire, les détenus se sont servis d’une table, préalablement descellée, comme d’un bélier. Ce qui leur a ensuite permis de retirer les parpaings un par un.
Le but de la manœuvre était de s’attaquer à un autre prisonnier pour un vraisemblable motif de vengeance. On nous précise que cette cible se trouvait deux cellules plus loin.
Un notable précédent en mai dernier
En cinq mois, c’est la troisième fois que de tels faits se produisent au sein de la maison d’arrêt de Grasse. En mai dernier, nous avions rapporté que les murs de huit cellules avaient été perforés par des détenus. Lesquels avaient l’intention d’agresser un autre prisonnier, et celui-ci d’avoir été retrouvé le visage tuméfié mais toutefois sans aucun pronostic vital d’engagé.
Le syndicat FO Pénitentiaire estime que rien n’a changé après la visite, le 29 juin dernier, de la ministre de la Justice Nicole Belloubet. Cette maison d’arrêt, où sont actuellement incarcérés vingt mineurs, continue ainsi d’assurer une sécurité déficiente à ses détenus avec notamment des murs n’ayant pas été consolidés et la circulation aisée de téléphones portables.