Grand Est : un prêtre condamné à 2 ans ferme pour avoir agressé des mineures et détourné des fonds
Vendredi, le tribunal correctionnel de Colmar a condamné un prêtre de 60 ans à cinq ans de prison dont deux ferme pour avoir sexuellement agressé quatre paroissiennes, mineures lors des faits, et détourné plus de 100.000 euros.
Vendredi, le tribunal correctionnel de Colmar (Grand Est) a condamné a huis-clos un prêtre de 60 ans qui était accusé d’avoir sexuellement agressé quatre paroissiennes et d’avoir détourné plus de 100.000 euros. Les faits s’étaient produits en deux temps : d’abord de 2001 à 2006 à Fegersheim et Illkirch-Graffenstaden, dans la banlieue de Strasbourg, puis à Wintzenheim entre 2011 et 2016.
Les quatre victimes étaient mineures lors des faits, avec la plus jeune qui était alors âgée de 9 ans. BFMTV.COM, qui rapporte l’information, souligne que les agressions se sont poursuivies alors que trois des victimes avaient atteint la majorité.
Accusé d’agressions sexuelles sur mineures, un prêtre jugé à huis-clos
En septembre 2016, quand l’affaire a éclaté, l’ecclésiastique avait été placé en détention provisoire pendant trois mois. Vendredi, il comparaissait libre sous contrôle judiciaire et il est à noter que le huis-clos avait été demandé par trois victimes.
Le tribunal correctionnel de Colmar a condamné le sexagénaire à cinq ans de prison dont deux ferme, alors qu’il encourait un maximum de 10 ans d’emprisonnement. Sa peine a été assortie d’une mise à l’épreuve de 24 mois et d’une obligation de soins psychologiques. Selon ses avocats, le prêtre aurait déjà entamé de telles démarches. Il lui est de même défendu de résider en Alsace, de nouer de nouveaux contacts avec ses victimes et de se livrer à toute activité avec des mineurs.
Relaxe d’une victime jugée pour “recel d’abus de confiance”
Me Thierry Moser, avocat du prêtre, a indiqué par voie de communiqué que son client “regrette amèrement les faits qu’il a reconnus […] et [qu’il] présente ses regrets aux victimes et aux personnes […] blessées par des agissements intolérables”.
L’homme d’église a aussi reconnu avoir détourné plus de 100.00 euros, des fonds ainsi destinés à l’Église et qu’il avait versés à l’une de ses victimes, alors majeure, pour obtenir des faveurs sexuelles. Cette victime, aujourd’hui âgée de 29 ans et qui aurait reçu de la sorte plus de 240.000 euros, dont une partie issue du patrimoine personnel du prêtre, était elle aussi poursuivie pour “recel d’abus de confiance”. Elle a finalement obtenu la relaxe du tribunal, ce dernier ayant estimé que trop peu d’éléments permettaient d’assurer que cette personne connaissait l’origine de cet argent.