Grâce posthume de Mohamed Ali : son avocat décline la proposition de Donald Trump
Avant de partir rejoindre les autres pays du G7 au Canada, le président Trump a évoqué une grâce qu'il pourrait accorder à Mohamed Ali à titre posthume. L'avocat des intérêts du boxeur a toutefois considéré qu'il s'agirait là d'un acte "inutile".
Était-ce une manière pour lui de redorer un tant soit peu son image alors que le sommet du G7 s’annonçait particulièrement tendu, la faute à de récentes décisions américaines désavouées entre autres par la France et le Canada ? Avant de prendre part à cette réunion, Donald Trump a ainsi déclaré songer à grâcier Mohamed Ali à titre posthume.
Une déclaration n’étant pas venue de nulle part car il lui avait été effectivement été demandé, sur la pelouse de la Maison-Blanche, s’il comptait annoncer une ou plusieurs grâces présidentielles. Et Donald Trump d’avoir donc mentionné le nom du célèbre boxeur décédé le 3 juin 2016.
Mohamed Ali condamné car ayant refusé de s’engager dans l’armée
20 Minutes rappelle pourquoi Mohamed Ali, né Cassius Marcellus Clay, Jr, avait été condamné par la justice américaine. En 1967, alors qu’il est âgé d’une vingtaine d’années, il signifie son refus de s’engager dans l’armée pour aller combattre au Vietnam. Pour des motifs religieux et également car il n’avait aucun contentieux à aller régler avec ces populations.
Un refus lourd de conséquences car Mohamed Ali se verra condamné pour insoumission. On lui retirera également son titre de champion du monde.
Une grâce serait “inutile” pour l’avocat des intérêts du boxeur
Sauf que pour l’avocat en charge des intérêts du boxeur défunt, la grâce qu’on pourrait lui accorder serait “inutile”. En effet, Mohamed Ali a déjà été réhabilité dans son propre pays et ce depuis fort longtemps.
En 1971, la Cour suprême des États-Unis avait ainsi annulé la condamnation précédemment infligée au champion, avant que l’ancien président démocrate Jimmy Carter n’accorde l’amnistie aux objecteurs de conscience ayant refusé de s’enrôler pour le Vietnam.
Reste à savoir si l’actuel chef d’État américain prendra bonne note de cette réticence pour finalement décider de porter ses éventuelles grâces à d’autres figures. Point Twitter : aucune mention.