Le gouvernement syrien prêt à négocier mais pose des conditions
Damas est entièrement disposée à négocier un processus de paix à Genève le 25 janvier prochain mais a posé quelques conditions auparavant, notamment sur la délégation d'opposants qui se rendra aux négociations.
Walid Mouallem, le ministre des affaires étrangères syrien, a déclaré que le gouvernement de Bachar al-Assad était prêt à participer aux négociations de paix à Genève d’ici deux semaines mais a insisté sur deux conditions indispensables à cette réunion. Ces négociations devraient permettre de trouver un terrain d’entente pour mettre fin au conflit qui ravage la Syrie depuis près de cinq ans en mettant en place un gouvernement de transition puis en anticipant des élections.
Obtenir la liste des opposants et définir une liste de terroristes
Le régime syrien a demandé avant de se rendre à Genève d’avoir accès aux noms des différents représentants de l’opposition qui assisteront aux pourparlers. Une exigence naturelle pour le gouvernement syrien avant toute ouverture de négociations.
Selon Walid Mouallem, la réussite “des efforts pour une solution politique (…) dépend du sérieux des efforts de lutte contre le terrorisme” aussi, le second préambule à l’ouverture des pourparlers concerne une liste de groupes considérés comme terroristes et qui sera fournie par la Jordanie.
Un espoir de paix mais des négociations difficiles
Ces futurs négociations représentent un énorme espoir de paix pour le pays ravagé par près de cinq années de conflit. La résolution du conseil de sécurité des Nations Unies prévoit un cessez-le-feu, la mise en place d’un gouvernement de transition et la mise en place d’élections anticipées.
Cependant, de nombreux opposants au régime déplorent devoir faire des concessions. Leur principale exigence (le départ du président Bachar al-Assad) n’est pas abordée dans la résolution de l’ONU. Ils ont indiqué dans un communiqué qu’ils refuseraient toute concession qui serait “contraire aux principes de révolution” et dénoncent par ailleurs, une “connivence internationale” qui serait selon eux “complice de la souffrance des syriens“.