Gouvernance de la FFF : Noël Le Graët n’est plus légitime selon le rapport d’audit

Noël Le Graët Président de la FFFCrédits photos capture Youtube Fédération Française de Football
Personne n'est épargné dans ce rapport d'audit qui pointe les nombreux dysfonctionnements à la Fédération Française de Football.
C’était l’une des étapes les plus attendues depuis le début de la crise qui frappe la Fédération Française de Football. Les premières conclusions du rapport d’audits commandé par le ministère des Sports viennent en effet d’être dévoilées en partie. Noël Le Graët comme Florence Hardouin ne sont pas épargnés.
Noël Le Graët plus légitime
Les premiers éléments du rapport d’audit ont pu être consultés par le journal l’Équipe. Bien entendu, le cas de Noël Le Graët est l’un des points les plus attendus. Les membres de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), diligenté par le ministère des Sports en charge de l’audit sont formels : le président de la FFF qui a été mis en retrait le 11 janvier dernier « n’a plus la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français ».
Comportement sexiste
En cause notamment, le comportement de Noël Le Graët envers les femmes. Un comportement qui peut être « qualifié au minimum de sexiste » mais surtout, certains agissements qui pourraient être « susceptibles de recevoir une qualification pénale ». Le témoignage de l’agent Sonia Souid est l’un des éléments les plus importants à verser au dossier, surtout, car il a permis de libérer la parole des autres victimes des agissements de Noël Le Graët.
Les « déclarations envers les femmes » mais également les « déclarations publiques et les défaillances de la gouvernance de la FFF » font également partie des griefs à l’encontre du dirigeant.
Florence Hardouin également citée
Le rapport d’audit s’est par ailleurs penché sur le cas de Florence Hardouin, directrice générale de la FFF mise à pied lors du dernier Comex, dont le management est également l’un des facteurs potentiellement aggravants au problème de gouvernance de la fédération.
La « passivité » de la directrice générale sur certains comportements et l’ambiance « sexiste et violente » qui régnait au sein de la FFF est pointée du doigt. Si les compétences de la DG ne sont pas remises en cause, elle n’aurait pas assez porté d’intérêt à certains domaines comme « le football amateur et la formation » sans chercher à s’améliorer dans ce domaine. Le management de Florence Hardouin est également qualifié de « directif » et « brutal » mais pas « harcelant ».
La FFF répond à l’audit
Dans un communiqué, la FFF a indiqué dans un communiqué que Philippe Diallo, président par intérim de l’institution, avait bien reçu le rapport d’audit et que « Le Comité Exécutif de la FFF a, jusqu’au 13 février, pour formuler ses observations qu’elle réserve exclusivement à l’IGÉSIR, dans le respect de la confidentialité de la procédure. La FFF communiquera ses propres conclusions et décisions après la remise de l’audit définitif diligenté par le ministère des Sports ».