Gironde : 2 ans de prison pour un ex-directeur d’école détenteur de fichiers pédopornographiques
L'ex-directeur d'une école primaire de la Gironde a été condamné par le tribunal correctionnel de Bordeaux à deux ans de prison pour détention et création de fichiers pédopornographiques.
Mercredi, l’ex-directeur de l’école primaire de Cadaujac (Gironde) était jugé par le tribunal correctionnel de Bordeaux pour la détention et la création de plus de 365.000 images et vidéos pédopornographiques dont les sujets étaient des garçons de 8 à 10 ans.
L’homme, âgé pour sa part de 46 ans, devait également répondre de violences avec préméditation n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail. En octobre 2015, alors qu’il venait de se séparer de son compagnon, ce dernier émet un signalement à l’office central de répression des violences aux personnes. Les enquêteurs de la direction interrégionale de la police judiciaire de Bordeaux saisiront ordinateurs et disques durs remplis de clichés sur lesquels figuraient un total de vingt élèves, dénudés et capturés à leur insu dans des vestiaires de piscine ou en classe de découverte.
Pédophilie : un ex-directeur se découvre à l’adolescence
Cité par Le Monde, le prévenu indique s’être découvert une attirance pour les très jeunes garçons à l’adolescence : “Intuitivement, j’ai compris que ce serait impossible à révéler, alors j’ai voulu l’enfouir au plus profond de moi, en espérant que cela disparaisse avec le temps.”
Pour lui, sa vie bascule en 2013 quand il commence à télécharger quantité d’images d’enfants dévêtus, avant d’en créer à son tour : “J’étais complètement conscient de cet interdit. Mais je l’ai aménagé. C’est un arrangement avec soi-même. Je me disais que dans cette captation, je n’occasionnais aucun mal à mes élèves.”
Pas le “courage” de s’ouvrir à un psychiatre
Cet ancien directeur d’école avoir tenté, à une reprise, de se faire soigner pour son trouble : “Je suis allé voir un psychiatre en espérant ouvrir des vannes, libérer ce trop-plein. Mais je me suis rendu compte que je ne pouvais pas m’ouvrir sans chambouler toute ma vie, notamment professionnelle. Et ce courage de mettre le pied dans la fourmilière, je ne l’ai pas eu.”
Le vice-procureur avait requis à son encontre trois ans de prison dont six mois avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve, une interdiction d’exercer une profession en contact avec des mineurs durant cinq ans et la déchéance de ses droits civiques. Au final, le quadragénaire a été condamné à trois ans d’emprisonnement dont un avec sursis, à l’obligation de se soigner et d’indemniser les victimes ainsi qu’à l’interdiction de travailler au contact de mineurs. Enfin, son nom apparaît désormais au fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles.
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