“Ghost Recon Wildlands” d’Ubisoft : l’ambassadeur de France convoqué par la Bolivie
Mécontente d'être dépeinte telle un pays contrôlé par les narcotrafiquants dans le nouveau jeu vidéo d'Ubisoft "Ghost Recon Wildlands", la Bolivie a convoqué l'ambassadeur de France pour lui remettre une lettre destinée à l'éditeur breton.
Dans quelques jours paraîtra sur PS4, Xbox One et PC Ghost Recon Wildlands, le nouvel épisode de la saga Ghost Recon écrite par feu Tom Clancy. Ou en tout cas, devrait paraître, car le propos du jeu a semble-t-il courroucé un pays d’Amérique du Sud au point de le motiver à “faire usage de toutes les actions légales” contre le jeu vidéo d’Ubisoft pour obtenir gain de cause.
Le pays en question est la Bolivie. Ses ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur Fernando Huanacuni et Carlos Romero ont ainsi convoqué l’ambassadeur de France Denys Wibaux pour lui remettre une lettre destinée à Ubisoft, éditeur du titre incriminé.
La Bolivie gênée par son image dans “Ghost Recon Wildlands”
Par voie de communiqué, le ministère des Affaires étrangères bolivien a déploré que sa nation soit dépeinte dans Ghost Recon Wildlands “comme un pays de ‘narcos'”. Cité par nos confrères du Monde, le ministre de l’Intérieur a quant à lui déclaré qu’“il serait paradoxal qu’une entreprise française [Ubisoft] remette précisément en cause notre action en matière de lutte contre le narcotrafic, en sachant que c’est justement avec la technologie française que nous combattons le trafic de drogue”.
Ubisoft veut saluer “l’incroyable beauté” du pays
Dans sa réaction, l’éditeur du jeu reconnaît une inspiration de la réalité tout en affirmant qu’il n’est question que d’une fiction censée amuser et célébrer la magnificience de la Bolivie : “Comme dans tous les jeux de la franchise Tom Clancy, l’action se déroule à notre époque et s’inspire de la réalité. Mais les personnages, les lieux et l’histoire sont fictifs et uniquement créés dans le but de divertir […]. Même si la réalité dépeinte dans le jeu est différente de celle de la véritable Bolivie, nous espérons que le monde que nous avons créé rendra hommage à l’incroyable beauté et à la topographie du pays”.