Génériques : près de 700 médicaments bannis par l’Europe
Dans le courant du mois prochain, près de 700 médicaments génériques testés et fabriqués en Inde ne seront plus commercialisés en Europe.
Le 16 juillet dernier, l’Union européenne a fait connaître sa décision de bannir près de 700 médicaments génériques dont la fabrication et les tests sont assurés en Inde. L’Europe a ainsi requis de ses États membres la suspension de ces médicaments à compter du 21 août prochain.
Cette annonce intervient suite aux conclusions rendues par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) après une inspection de routine effectuée en 2014 sur un site de GVK BIO, entreprise indienne basée à Hyderabad et spécialisée dans les essais cliniques. L’agence avait ainsi observé des irrégularités.
Médicaments génériques : près de 700 suspendus dès le 21 août
L’examen de l’ANSM en décembre dernier aura donné lieu au retrait de vente temporaire de 25 médicaments, avant que le mois suivant, l’agence n’annonce la suspension imminente de 8 médicaments génériques à titre préventif. Quant aux quelque 700 médicaments prévus pour être suspendus en août, le document offrant le listing complet des molécules est accessible à cette adresse. L’occasion de s’apercevoir que l’Inde n’est pas le seul pays concerné par cette interdiction de vente massive.
Sanofi et Teva, des géants pharmaceutiques dans le collimateur de l’Europe
Une consultation de la liste révèle ainsi, entre autres, qu’outre le géant pharmaceutique indien Ranbaxy, Sanofi (France), Mylan (États-Unis) et le leader mondial du générique Teva (Israël) sont eux aussi ciblé par ces suspensions. Quant aux médicaments visés, nos confrères du Monde précisent qu’il s’agit de copies de substances courantes telles l’Advil, le Seroplex, l’Aerius ou encore l’Inexium. Le ministère de la Santé invite néanmoins à ne pas se désintéresser des génériques pour autant, dans un contexte actuel où leur usage est motivé : « Cela ne doit pas remettre en question la confiance dans les génériques. Cela montre, au contraire, que les procédures de contrôle sont efficaces, et que nous avons la capacité de contrôler ce qui se passe sur les sites d’essais et de production, y compris à l’étranger. »