Gaza : regain de violence et fragile espoir de trêve
A l'aube, des bombardements ont fait au moins 16 morts parmi les réfugiés d'une école de l'ONU à Gaza. Une trêve humanitaire possible ?
Mardi, Gaza a connu sa journée la plus meurtrière depuis le début de ce nouveau conflit israélo-palestinien. Les pertes côté palestinien s’élèvent à plusieurs dizaines alors que débutait la 4ème semaine du conflit. Depuis le 8 juillet, ce sont plus de 1.200 palestiniens qui ont trouvé la mort, pour 53 soldats côté israélien.
Aujourd’hui, à l’aube, une école de l’UNRWA, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés du camp de Jabaliya, a été touchée par des obus de chars. Le dernier bilan faisait état de 16 morts. L’UNRWA gère quelque 82 écoles dans la bande de Gaza, dans lesquelles 200.000 civils ont trouvé refuge, chassés de leurs maisons par l’intensité des combats.
Gaza : malgré les violences, la trêve discutée
Sur le front diplomatique, les débats ne sont pas moins intenses. John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, a eu un entretien téléphonique avec Benjamin Netanyahu lundi. Il indique que ce dernier a « soulevé l’idée et la possibilité d’un cessez-le-feu ». Le Hamas quant à lui, serait « prêt à une trêve humanitaire de 24 heures », selon l’Organisation de libération de la Palestine. Hamas et OLP ont scellé leur réconciliation en avril de cette année. Les autorités israéliennes doivent réunir leur cabinet de sécurité aujourd’hui.
Pour autant, cet espoir de trêve est ténu. Mohammad Deïf, chef de la branche armée du Hamas, réaffirme que la trêve n’aura pas lieu « sans l’arrêt de l’agression et la levée du siège ». Il fait ainsi référence au blocus israélien imposé à la bande de Gaza depuis 2006.