Gaza : le Hamas a relâché les premiers otages israéliens

Après plusieurs semaines de conflit intense à Gaza, le Hamas a relâché un premier groupe de sept otages israéliens, retrouvés vivants. Cette libération marque une étape notable dans la crise, sur fond de tensions persistantes entre les deux camps.

Vers une accalmie fragile après deux ans de guerre

Depuis le cessez-le-feu entamé il y a quatre jours entre Israël et le Hamas, une page s’est ouverte dans le conflit meurtrier qui secoue la région depuis octobre 2023. Ce lundi 13 octobre 2025 marque un tournant : sept otages israéliens, jusque-là détenus vivants dans la bande de Gaza, ont été libérés, amorçant la première phase du plan dévoilé par le président américain Donald Trump.

Un dispositif censé faire taire les armes, alors que l’échange prévoit également la libération attendue de quarante-huit otages israéliens et la remise en liberté par Israël de 250 prisonniers pour « raisons de sécurité », dont nombre de condamnés pour attentats.

La libération des otages, symbole d’une étape historique

L’événement ne s’est pas fait sans tension. Selon la porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu, tous les otages morts ne devraient pas être restitués immédiatement. Dans ce cas, un « organisme international » interviendra pour localiser et rapatrier les dépouilles manquantes.

Si le Hamas affirme avoir terminé ses préparatifs pour relâcher les survivants, il insiste encore sur l’échange contre certains chefs palestiniens. De leur côté, les autorités israéliennes maintiennent que tout transfert de détenus n’aura lieu qu’après confirmation du retour des otages. L’arrivée des premiers ex-otages est prévue tôt lundi matin sous supervision de la Croix-Rouge.

Un sommet international inédit pour l’après-guerre

À peine arrivé en Israël à l’aube, Donald Trump prévoit d’enchaîner sur un sommet diplomatique à Charm el-Cheikh, en Égypte, aux côtés du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Plus de vingt pays et le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres sont attendus autour d’un objectif : stabiliser Gaza et organiser sa gouvernance future. Les discussions tourneront autour d’un document garantissant le cessez-le-feu, avec les États-Unis, l’Égypte, le Qatar et potentiellement la Turquie comme garants principaux. Aucun représentant israélien ni du Hamas n’y participera ; l’Iran, bien qu’invité, a décliné.

La gouvernance post-conflit devrait passer par un comité palestinien technocratique apolitique supervisé internationalement. Ce changement vise à exclure le Hamas du pouvoir exercé sur Gaza depuis 2007 et à détruire son arsenal.

Lueur d’espoir sur fond d’incertitudes humanitaires

Sur place, un frémissement se fait sentir : baisse des prix sur les marchés gazaouis, acheminement progressif de camions d’aide via Kerem Shalom et Rafah… mais aussi inquiétude persistante face à quelques pillages signalés et à la distribution chaotique de cette aide si attendue. Le jeune Mohammed Za’rab confiait dimanche devant des cartons : «Nous exigeons que l’aide soit sécurisée et distribuée avec respect pour les gens.»

Si la guerre a coûté la vie à plus de 67 800 Palestiniens, selon les chiffres locaux validés par l’ONU, et causé plus d’un millier de morts côté israélien depuis l’attaque initiale du Hamas en octobre 2023, cette dynamique nouvelle suscite autant d’espoirs que d’appréhensions quant à la stabilité durable de la région.