Accord de cessez-le-feu : les points clés validés entre Israël et le Hamas

Image d'illustration. Drapeau blanc flottant sous ciel bleuADN
Cette nuit, Israël et le Hamas ont approuvé un accord de cessez-le-feu visant à mettre fin aux hostilités à Gaza. Les termes de cette entente, longtemps attendue, suscitent de nombreux espoirs pour une accalmie durable dans la région.
Tl;dr
- Cessez-le-feu à Gaza impulsé par Trump accepté.
- Échange d’otages contre prisonniers prévu rapidement.
- L’aide humanitaire doit entrer dans la bande de Gaza.
Un accord historique sous impulsion américaine
Après deux ans de conflit meurtrier, la bande de Gaza s’apprête peut-être à tourner une page. Ce jeudi 9 octobre 2025, un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, né d’un plan porté par l’ex-président américain Donald Trump, est sur le point d’être signé en Égypte.
Durant quatre jours, les pourparlers indirects se sont succédé à Charm el-Cheikh, rassemblant aussi des acteurs tels que les États-Unis, le Qatar ou l’Égypte. L’annonce d’un accord met en lumière l’espoir fragile d’une sortie du cycle infernal des violences.
Des points cruciaux encore flous
Même si les discussions ont abouti à une avancée notable, certains aspects restent nébuleux. Le calendrier précis de la mise en œuvre du cessez-le-feu demeure incertain, alors même que la Défense civile palestinienne signale la poursuite des frappes israéliennes. Le plan proposé fin septembre par Trump prévoit plusieurs mesures structurantes :
- Cessez-le-feu immédiat et échange des otages enlevés le 7 octobre 2023 contre près de 2 000 prisonniers palestiniens détenus en Israël.
- Retrait progressif des troupes israéliennes et désarmement du Hamas, bien que ce dernier point reste âprement débattu.
Benjamin Netanyahu, chef du gouvernement israélien, convoquera son cabinet pour ratifier l’accord, affirmant qu’il s’agit là d’« C’est un grand jour pour Israël ». Pour autant, il a rappelé son exigence : le désarmement complet du Hamas, tandis que celui-ci n’a pas explicitement évoqué ce sujet.
L’échange d’otages au cœur du compromis
Dans cette première phase, tous les otages détenus dans la bande de Gaza devraient être libérés sous peu. Les estimations varient cependant : côté israélien, on évoque une vingtaine de personnes encore vivantes parmi les quarante-sept captifs recensés par le Hamas. Les corps des otages décédés seraient également restitués. En contrepartie, Israël libérerait environ deux mille détenus palestiniens.
Les tractations restent tendues : l’armée israélienne prépare simultanément l’accueil des otages… tout en se tenant prête « à tous les scénarios ». Par ailleurs, elle met en garde la population palestinienne contre un retour prématuré dans le nord de Gaza où ses opérations se poursuivent.
L’enjeu humanitaire et la mémoire des précédentes trêves
Parmi les attentes majeures figure l’arrivée urgente de aide humanitaire. Les médiateurs comme le Qatar saluent cet aspect qui pourrait enfin soulager une population épuisée par les bombardements et le blocus. On se souvient que deux trêves précédentes — en novembre 2023 puis début 2025 — avaient déjà permis quelques libérations avant d’échouer face à la reprise des combats.
Cette fois-ci, si toutes les parties respectent leurs engagements, c’est peut-être une nouvelle dynamique qui pourrait émerger pour ce territoire meurtri. Pourtant, chacun garde à l’esprit que la stabilité reste précaire tant que certains points essentiels ne seront pas solidement ancrés dans les faits.