G20 : le conflit en Syrie crée des divisions
L'agenda du sommet du G20, habituellement consacré à l'économie, est bouleversé par la guerre civile en Syrie.
On savait que le dossier syrien allait s’inviter à la table des discussions du G20. Mais il est venu diviser les participants au sommet des 20 plus grandes puissances économiques mondiales. D’un côté, on retrouve les alliés des Etats-Unis, dont la France, qui affirment que Bachar el-Assad a utilisé des armes chimiques tuant de milliers de civils le 21 août. De l’autre, on retrouve la Russie, qui utilise son droit de veto à l’Onu avec la Chine pour empêcher une intervention militaire en Syrie.
Les chefs d’état ont trouvé un concensus sur un fait : tous s’accordent sur l’utilisation d’armes chimiques. Soit par l’armée du dictateur syrien (selon la théorie soutenue par Barack Obama et François Hollande) soit par les rebelles. En effet, selon Vladimir Poutine, les armes chimiques auraient été utilisées par “les uns ou les autres et sans doute les uns et les autres”, a déclaré une source diplomatique française.
L’Europe peut-elle trouver un concensus sur le dossier syrien ?
En ce qui concerne les pays européens présents au G20 : la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie, ils sont divisés concernant une intervention militaire. Le parlement anglais a voté contre obligeant David Cameron à se désengager vis-à-vis de la France et des Etats-Unis. Quant à Angela Merkel, la chancelière allemande refuse toute intervention sans accord de l’Onu et milite pour trouver une issue diplomatique.
François Hollande a rappelé qu’il est important que les pays européens “soient ensemble sur la même position de condamner l’utilisation des armes chimiques et de condamner le régime qui les a utilisées”.