Front de gauche : Pierre Laurent veut « un mouvement de reconstruction politique populaire »
Le président du Parti de la gauche européenne Pierre Laurent a déclaré vouloir "un mouvement de reconstruction politique populaire" pour s'adapter à la "recomposition extrêmement profonde de la société française"
Alors que l’unité de la gauche devrait vraisemblablement faire l’objet d’un référendum en octobre prochain sous l’impulsion du premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Jean-Christophe Cambabélis, on a parlé jeudi à Oissel (Seine-Maritime) de la nécessité d’« un mouvement de reconstruction politique populaire ».
Rassemblés au sein de la commune normande, les parlementaires Front de gauche ont ainsi émis le sentiment d’assister à « une recomposition extrêmement profonde de la société française ». Dans des propos repris par le Parisien, le président du Parti de la gauche européenne Pierre Laurent estime même que Europe-Écologie-Les Verts (EELV) et le PS sont « en voie d’implosion ».
Pierre Laurent du Parti de la gauche européenne : EELV et le PS « en voie d’implosion »
Le sénateur de Paris a parlé d’une situation « pleine de possibilités, mais très paradoxale », à laquelle il est nécessaire selon lui de répondre par « un mouvement de reconstruction politique populaire ». Le porte-parole des députés Front de gauche André Chassaigne a quant à lui déclaré ne plus avoir « aucune illusion sur un changement de cap du gouvernement », mais que l’espoir « de mise pour voir les forces de gauche construire ».
Pas de nouveau groupe à l’Assemblée pour André Chassaigne dans l’immédiat
Le président du groupe GDR à l’Assemblée nationale estime toutefois qu’il n’est pas encore temps de voir naître un nouveau groupe « rouge-rose-vert » dans l’hémicycle, alors que cette requête a été lancée par quatre députés incluant Jacqueline Fraysse, également rattachée au GDR. M. Chassaigne a enfin souligné que des réunions hebdomadaires se tiendront à compter de la semaine prochaine sur la base du volontariat, et ce dans le but de lancer « un signal qu’on peut travailler ensemble » et de « donner à voir cette gauche anti-libérale ». Précisons au passage que la proposition de référendum de Jean-Christophe Cambadélis semble avoir récolté la désapprobation générale des parlementaires Front de gauche.