Fréquentation des salles de cinéma : une baisse de 30% depuis le début de l’année
Avec un mois de septembre considéré comme noir et une fréquentations des salles en recul de 30% depuis le début de l'année, le cinéma en France connaît une crise qu'il devient de plus en plus compliqué d'imputer à la Covid-19.
Le CNC (Centre National de la Cinématographie Française) vient de dévoiler son rapport mensuel pour septembre 2022. Avec un chiffre de 7,38 millions d’entrées enregistrées sur cette période, le cinéma en France a connu un mois de septembre encore plus sombre qu’avant la pandémie. Le Journal du geek rapporte ainsi que le score de septembre 2022 est en baisse de 34,3% par rapport à septembre 2019.
Fréquentation des cinémas en France : le pire affluence pour un mois de septembre
La situation se veut même plus alarmante car depuis 1980, année où ont été établies les statistiques mensuelles, jamais un mois de septembre n’avait connu une aussi faible affluence. En totalisant la fréquentation des neuf premiers mois de 2022, on arrive à 104,97 millions de spectateurs. Or, en 2019 et avant la pandémie de Covid-19, ce score était plus fort de 30,3%.
Des raisons multiples
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce désintérêt des Français pour les films en salles. Sans ordre particulier, on peut évoquer une perte d’habitude avec ainsi la prolifération des offres légales en “streaming” (diffusion en direct), des productions ne parvenant pas à susciter l’attrait et enfin le prix du billet.
Davantage un problème d’offre selon la FNCF
Auprès de TF1info, Marc-Olivier Sebbag, délégué général de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF), estime que le problème réside majoritairement dans l’offre de films proposée :
“Je crois d’ailleurs que les problèmes brandis par les états généraux du cinéma français, c’est moins une question de distribution en salles que de financement de la production. La situation est la même pour les films américains avec des succès et des échecs aussi. Il n’y a pas un genre qui s’effondre en particulier. Le problème, pour le moment, c’est le volume de renouvellement de l’offre qui n’est pas suffisant. C’était notamment le cas cet été où il y avait beaucoup moins de films qu’auparavant.”