Fraude : 8 fonctionnaires détournent 2,3 millions d’euros d’allocations
8 fonctionnaires ont été placés en garde à vue pour être soupçonnés d’avoir détourné plus de 2 millions d'euros de prestations sociales.
Alors que le gouvernement Hollande veut renforcer la chasse aux fraudeurs, notamment en ce qui concerne les indemnités chômage, c’est un nouveau cas de détournement d’allocation qui a été révélé aujourd’hui par le journal Le Parisien.
Huit fonctionnaires de Seine-Saint-Denis ont en effet été interpellés par la police judiciaire ainsi que huit personnes proches des fraudeurs présumés.
Huit fonctionnaires détournent l’allocation personnalisée d’autonomie
Les huit fonctionnaires œuvraient à la direction des personnes âgées et des personnes handicapées (DPAPH) du conseil général de Seine-Saint-Denis. Ces derniers avaient mis en place un système bien ficelé qui leur permettait de toucher certaines aides réservées aux personnes handicapées et dépendantes.
Ils montaient en effet de faux dossiers de bénéficiaires afin de percevoir l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ainsi que la prestation compensatoire du handicap (PCH). Une escroquerie qui aurait duré plus de 10 ans et qui aurait permis le détournement de 2,35 millions d’euros au total.
La fraude mise au jour suite à un audit interne
C’est à partir de deux plaintes déposées par le président du conseil général, Stéphane Troussel, que les forces de l’ordre ont pu lancer une enquête et donc l’arrestation des huit fonctionnaires et de huit autres personnes proches du dossier. Ce sont au total plus de 70 personnes qui auraient profité de l’arnaque.
Les fonctionnaires ont été placées en garde à vue dans les locaux du Groupe d’Intervention Régional de Seine-Saint-Denis, spécialisé dans les enquêtes financières. Les agents sont actuellement en train d’évaluer les patrimoines des présumés fautifs qui auraient utilisé l’argent détourné pour des transactions immobilières et l’achat de produits de luxe.
Suite à la découverte des faits, une suspension « à titre conservatoire » a été prononcée envers les huit agents de la fonction publique incriminés. De son côté Stéphane Troussel dénonce « des fonctionnaires en charge d’un service public qui ont profité de leur position pour se livrer à de tels actes ».