France : la sécheresse de cet été va coûter entre 1,6 et 2,4 milliards d’euros aux assureurs
D'après des chiffres dévoilés hier par la fédération des assureurs, les épisodes de sécheresse vont faire de cette année la plus coûteuse pour ce type d'aléas.
Les chiffres dévoilés par la fédération des assureurs sont impressionnants : la sécheresse de cet été 2022 va coûter entre 1,6 et 2,4 milliards d’euros aux assureurs et ainsi dépasser l’année 2003 et ses 2,12 milliards d’euros. Le coût annuel moyen des sécheresses a quadruplé entre 2001 et 2015.
Plus que les 2,12 milliards d’euros de 2003
Si les pavillons sont les logements les plus exposés à la sécheresse, les immeubles peuvent aussi être touchés avec certains logements qui se fissurent. En 2019, un rapport de la sénatrice PS de la Charente Nicole Bonnefoy montrait que plus de 4 millions de maisons seraient ‘potentiellement très exposées’. 54% des maisons sont situées en zone d’exposition moyenne ou forte au RGA.
Quatre millions de maisons potentiellement très exposées
En cause, une humidification puis une sécheresse des terrains qui provoquent un phénomène de ‘retrait-gonflement’ des sols argileux (RGA). Si les immeubles sont moins touchés, cela est du aux fondations plus profondes que pour les maisons individuelles. Les sols argileux possèdent la propriété de voir leur consistance se modifier en fonction de leur teneur en eau. Ainsi, ces terrains argileux superficiels se ‘rétractent’ lors des périodes de sécheresse (phénomène de « retrait ») et gonflent au retour des pluies lorsqu’ils sont de nouveau hydratés (phénomène de « gonflement »).
Le coût annuel moyen des sécheresses a quadruplé entre 2001 et 2015
Pour revenir à l’estimation de la fédération des assureurs, notons qu’elle ne prend en compte que les communes dont l’état de catastrophe naturelle sera reconnu, et qui seront ensuite considérées comme consécutives à la sécheresse.