Finistère : le phoque récemment découvert sans tête n’a pas été décapité
Le phoque découvert sans tête samedi dernier dans le Finistère n'a pas été décapité. Un scientifique affirme ainsi que c'est la putréfaction qui est à l'origine de la désolidarisation de la tête avec le reste du corps.
Mercredi, nous avions rapporté l’histoire de ce phoque retrouvé sans tête samedi dernier sur une plage de Saint-Nic, dans le Finistère. L’association de défense de l’environnement Grumpy Nature avait alors affirmé que la tête de l’animal avait été “coupée à l’arme blanche”. Pour Sami Hassani, correspondant du Réseau national d’échouages (RNE), il n’en est rien. Cité par 20 Minutes, le scientifique explique ainsi que la tête du phoque s’est désolidarisée du reste du corps en raison d’un phénomène de putréfaction.
Phoque retrouvé sans tête à Saint-Nic : un phénomène de putréfaction
“Quelle que soit l’origine de la mort, capture, vieillesse ou maladie, chez un phoque, lorsque la putréfaction se fait, au bout de plusieurs jours de dérive, il y a des parties qui sont plus atteintes que d’autres, en général les pattes arrière sont très abîmées et la tête finit par tomber”, détaille Sami Hassani. Ce dernier ajoute n’être pas le seul à valider cette explication : “Nos correspondants locaux, qui travaillent pour le parc marin d’Iroise, ont vu le phoque et n’ont aucun doute sur le fait que la putréfaction est à l’origine de la perte de la tête”.
Le parc naturel marin d’Iroise partage l’avis du scientifique
Fabien Boileau, à la tête du parc naturel marin d’Iroise, défend également la putréfaction en tant que cause de la perte de la tête : “Nos agents sont formés aux autopsies sur les animaux marins et là rien ne permet d’affirmer que le phoque a été décapité”. Le correspond du RNE souligne que dans des cas où des dauphins sont retrouvés mutilés, c’est parce que ceux-ci ont été capturés par accident et que leur queue ou leurs nageoires ont été coupées pour permettre leur extraction du filet.