Finistère : 8 ans de réclusion pour avoir égorgé son frère
Mardi, la cour d'assises du Finistère a condamné un homme de 46 ans à 8 ans de réclusion pour avoir, en juillet 2017, égorgé son frère de 40 ans handicapé mental, tout comme lui.
Mardi soir, la cour d’assises du Finistère a condamné un homme de 46 ans à 8 ans de réclusion pour “violences volontaires ayant entraîné la mort de son frère mais sans intention de la donner”. Le quadragénaire a ainsi été reconnu coupable d’avoir égorgé son frère, alors âgé de 40 ans, le 21 juillet 2017.
Ce jour-là, dans la ferme familiale de Tréméven comme relaté par Le Parisien, Michel s’en était pris à Loïc, son frère de 40 ans handicapé mental, après avoir bu trois bouteilles de rosé en début d’après-midi. La scène s’était déroulée en présence de la mère des deux quadragénaires. Une femme alors en phase terminale d’un cancer et qui se sera éteinte le mois d’après, trois semaines après les faits.
Égorgé par son frère alcoolisé en présence de leur mère en phase terminale
Peut-on attribuer ici une responsabilité non négligeable à la consommation d’alcool de Michel, ou bien cet état a-t-il été le déclencheur d’un trouble plus profond encore ? Ce quadragénaire, nous dit-on, assurait l’intendance en plus de s’occuper de sa mère malade et de faire le ménage et les repas. Estimait-il que son frère n’en faisait pas suffisamment assez à la maison, en dépit de son handicap alors que lui-même était atteint à ce niveau ?
“J’ai fait une énorme erreur”
Au premier jour du procès, qui en aura compté deux, le prévenu a déclaré regretter son geste : “Je n’ai pas su me contrôler. Je regrette d’être passé à l’acte. Je tenais quand même à mon frère. J’ai fait une énorme erreur”.
Alors que l’avocat général avait requis 15 ans de réclusion criminelle à l’encontre d’un accusé 15 ans “particulièrement dangereux” et qui a été “l’auteur d’un acte horrible : tuer son frère”, la justice a finalement prononcé une peine de 8 ans de réclusion. Les jurés ont ainsi pris en compte une altération du discernement provoquée par un trouble psychique, ce qui a entraîné une diminution de la peine prévue.