Fillette tuée par la chute d’un radiateur dans le Territoire de Belfort : 18 mois avec sursis pour l’installateur
Le tribunal correctionnel de Belfort a récemment condamné un homme à 18 mois de prison avec sursis pour n'avoir pas correctement installé un radiateur dont la chute, le 24 février 2015, avait tué une petite fille.
La procédure ouverte il y a cinq ans est proche de connaître son dénouement. Le tribunal correctionnel de Belfort (Territoire de Belfort) a ainsi récemment condamné l’installateur d’un radiateur à 18 mois de prison avec sursis suite à la chute mortelle de l’objet sur une fillette en février 2015. Le prévenu est l’ancien gérant de la société responsable de la pose du radiateur. Le 24 février 2015, rappelle France Bleu Belfort-Montbéliard, le radiateur de 80 kg s’était décroché du mur où il avait été fixé, tuant l’enfant prénommée Sélénia.
En 2015, une fillette était morte suite à la chute d’un radiateur de 80 kg mal fixé
La famille de l’enfant estimait que la fixation du radiateur souffrait de malfaçons. On nous précise que le chauffage avait ainsi été uniquement vissé dans du Placo. Les proches de la victime mettaient directement en cause l’entreprise sollicitée. Durant l’audience du mercredi 15 juillet dernier, six mois de prison ferme avaient été requis par le ministère public à l’encontre du désormais ex-gérant de la société, soit une peine plus lourde que celle dont le prévenu a finalement écopé.
L’entreprise condamnée à une amende avec sursis
La défense avait de son côté plaidé la relaxe, invoquant l’absence de toute preuve formelle de la responsabilité du gérant dans les faits. L’entreprise impliquée a également été condamnée dans cette affaire. 5 000 euros d’amende avec sursis ont été prononcés ici. Me Jean-Charles Darey, avocat de la famille, a déclaré qu’“aucun jugement ne pourra jamais compenser le drame, la perte tout à fait exceptionnelle qu’ont subie mes clients. Mes clients sont satisfaits de la décision judiciaire parce qu’elle implique une chose essentielle, c’est qu’il ne s’agit pas d’un simple accident domestique mais bien du résultat d’une malencontreuse intention humaine, […] d’un homicide involontaire.” Comme mentionné plus haut, la procédure demeure ouverte puisque c’est début 2021 que le jugement au civil permettra de déterminer les dommages et intérêts à verser à la partie civile.