Fillette morte après avoir avalé une pile : ses parents portent plainte
Les parents de Faustine, leur fillette décédée en juillet dernier à l'âge de 2 ans après avoir avalé une pile au lithium, ont décidé de porter plainte contre l'hôpital et deux médecins pour "homicide involontaire".
En juillet dernier en Isère, Faustine, 2 ans, décédait après avoir avalé une pile bouton au lithium un an plus tôt. Après une première radio, lui avait été diagnostiquée une bronchite avant qu’un second examen réalisé deux jours plus tard ne révèle l’absorption d’une pile.
Après l’extraction de l’objet, Faustine avait pu retourner chez elle pour poursuivre son traitement, alors qu’elle apparaissait “sur la voie de la guérison”. Après sa mort survenue dans la nuit du 13 au 14 juillet 2017, ses parents avaient décidé d’engager une procédure judiciaire “pour que cela n’arrive pas à d’autres parents”.
Plainte pour “homicide volontaire” après la mort d’une fillette qui avait avalé une pile
Vendredi, on a appris par l’intermédiaire de leur avocat, Me Maxence Pascal, que Laëtitia et Patrice ont déposé plainte pour “homicide volontaire” contre l’hôpital et deux médecins qui avaient pris en charge Faustine. Des parents ayant également porté plainte contre X.
Cité par Le Parisien, le représentant du couple a déclaré que “s’il n’y avait pas eu de faute caractérisée dès son admission aux urgences, Faustine serait encore parmi nous”.
La présence d’un “médaillon” non vérifiée sur la première radio
Selon la mère de la famille, l’un des deux médecins aujourd’hui mis en cause avait pensé voir un médaillon lors de la première radio. Pour Me Pascal, il est déplorable que personne n’ait “pris la peine de vérifier si la petite avait un médaillon effectivement ce jour-là. C’est pour nous une faute d’une extrême gravité. Elle a eu pour conséquence que le lithium de la pile s’est consumé et a provoqué la fistule à l’origine de toutes les opérations de Faustine”.
Suite au décès de l’enfant, dû à une “hémorragie interne et externe massive d’origine gastrique”, le professeur Olivier Claris, président de la commission médicale d’établissement des HCL et chef du service néonatalogie à l’HFME, avait avoué “un retard de diagnostic” mais assuré que le tri avait été “fait correctement aux urgences” en 2016.