Fidel Castro : “Je n’ai pas confiance dans la politique des États-Unis”
L'ancien leader Fidel Castro a rompu le silence pour évoquer le dégel entre Cuba et les Etats-Unis.
Au début du mois de janvier, des rumeurs annonçaient la mort de Fidel Castro, pour la énième fois. Mais à 88 ans, le Lider Maximo est sorti lundi du silence par l’intermédiaire d’une lettre.
Celle-ci était adressée à une fédération étudiante et a été lue à l’antenne de la télévision d’Etat cubaine. Il y évoque entre autres son ressenti sur le rapprochement son île et les Etats-Unis.
La lettre de Fidel Castro
“Je n’ai pas confiance dans la politique des Etats-Unis, et je n’ai échangé aucun mot avec eux, mais cela ne signifie à aucun moment un rejet d’une solution pacifique aux conflits”, écrit-il dans cette lettre dactylographiée mais signée de sa main. S’il émet toujours des doutes sur la bonne volonté affichée par Barack Obama, il tient tout de même à apporter son soutien à son frère Raul, qui lui avait succédé en 2006 : “Le président de Cuba a pris les mesures pertinentes au regard de ses prérogatives (…) Nous défendrons toujours la coopération et l’amitié entre tous les peuples du monde, y compris nos adversaires politiques”.
Le 17 décembre dernier, le début d’un dégel historique entre Cuba et les Etats-Unis était annoncé après 18 mois de négociations menées dans le plus grand secret entre Barack Obama et Raul Castro. Avec la reprise des relations diplomatiques, le début de la fin de l’embargo auquel était soumise l’île cubaine était aussi sur les rails.
Fidel Castro n’est pas apparu en public depuis un an
La lettre intervient plus d’un an après la dernière apparition publique du Lider Maximo. Le 8 janvier 2014, il avait tenu à assister à l’inauguration de la galerie d’un ami, et on pouvait l’y voir se déplacer avec difficultés, aidé en cela par son médecin.
A l’été suivant, il avait rencontré Vladimir Poutine et le président chinois à son domicile, mais la presse n’était pas présente. Enfin, le 12 janvier dernier, il avait écrit au footballeur Diego Maradona qui se trouvait en tournage à Cuba. Mais cette fois, la teneur de la missive n’avait pas été rendue publique.