Fiche S : deux inscrits n’auraient pas été contrôlés à Nice selon Estrosi
Jeudi, le président Les Républicains de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur Christian Estrosi a affirmé que deux individus fichés S par les services de renseignement n'ont pas été contrôlés lors de leur atterrissage, en août dernier, à l'aéroport de Nice.
Le maire de Nice et président Les Républicains (LR) de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur Christian Estrosi vient de reprocher au ministère de l’Intérieur de laisser entrer sur le territoire français et sans inspection des individus faisant l’objet d’une fiche S.
Invité jeudi de RTL, M. Estrosi était appelé à s’exprimer sur l’autorisation délivrée au préfet des Alpes-Maritimes quant à l’ouverture d’une mosquée à Nice, alors que le maire de la ville souhaite démolir le lieu pour y construire une crèche. L’élu LR a d’abord révélé que la mosquée en question “appartient au ministre des affaires islamiques d’Arabie Saoudite”.
Christian Estrosi : “deux personnes fichées S” pas contrôlées en août dernier
Avant de mettre donc directement en cause le ministère de l’Intérieur quant au contrôle de personnes fichées S : “Des personnes en provenance d’Arabie Saoudite ou d’autres États de la péninsule arabique bénéficient à leur arrivée à l’aéroport international de Nice d’une exemption d’inspection et de filtrage […] Chaque année, plusieurs dizaines d’entre eux bénéficient de ce privilège. Ils entrent et sortent sans contrôle sur le tarmac de nos aéroports”.
Et de préciser que ces autorisations de circulation ont “conduit en août dernier à laisser passer deux personnes fichées S sans aucun contrôle, et en toute impunité, dans un convoi de l’Arabie Saoudite”. Le maire niçois, favorable à ce “que l’on accorde à Barack Obama ou la reine d’Angleterre” de tels laisser-passer, déclare cependant que les individus mentionnés plus haut “ne sont ni diplomates ni présidents”.
Intérieur : un ministère qui sera “bien en difficulté pour répondre”
Si l’on peut se poser la question de la véracité des informations fournies par Christian Estrosi, ce dernier maintient ces données avec une “totale détermination”. D’après lui, les policiers “s’en émeuvent beaucoup, l’ont fait savoir et en ont subi les conséquences”. La président de la région PACA considère même que le ministère de l’Intérieur sera “bien en difficulté pour répondre” à ces accusations.