Femme ayant eu le pouce arraché lors d’une manifestation à Rouen : une enquête est ouverte

La gendarmerie lors d'une manifestation Pixabay
Jeudi 23 mars lors de la manifestation contre la Réforme des retraites, une femme a eu le pouce arraché. Une personne a témoigné.
Une mère de famille qui participait hier à la manifestation contre la Réforme des retraites à Rouen a eu un pouce arraché. A ce jour, les témoignages divergent : pour certains, elle aurait ramassé une grenade de désencerclement, lors d’un autre témoignage sur France 3, ce n’est pas ce qu’il s’est passé…”Elle était en deuxième ligne. Et là, d’un coup, ça a pété. Elle était à côté de moi gravement blessée à la main en train de s’évanouir“, explique un manifestant chez nos confrères.
Là, d’un coup, ça a pété
Durant les manifestations, onze personnes ont été prises en charge par les secours de Rouen. Des manifestants qui étaient 14 800 personnes selon la préfecture et près de 23 000 selon les syndicats.
Le parquet de Rouen ouvre une enquête pour connaître les circonstances exactes de l’événement
Sur les réseaux sociaux, les images de la jeune maman au sol, la main en sang, se sont propagées. La victime a été rapidement prise en charge par les secours. On apprend ce jour que le parquet de Rouen a ouvert une enquête pour connaître les circonstances exactes de l’événement.
Elle n’a jamais cherché à attaquer les forces de l’ordre et a toujours été pacifiste
Une source syndicale présente sur les lieux lors de l’accident précise que la jeune femme a été blessée par une grenade de désencerclement, mais cette information n’a pas été confirmée à ce niveau de l’enquête.
Un rassemblement devant le collège où travaille la quinquagénaire
Ce jour, un rassemblement était organisé par plusieurs syndicats devant le collège Jean Lecanuet, où travaille la victime en tant qu’accompagnatrice d’élèves en situation de handicap (AESH).
Dans un communiqué, ses collègues sont désemparés : “Nous, personnels du collège Jean Lecanuet, sommes sous le choc face à la mutilation d’une de nos collègues, victime d’un tir de grenade de désencerclement pratiquement à bout portant alors qu’elle essayait d’alerter les autres manifestants sur le danger imminent. Nous sommes également en colère quand nous entendons des rumeurs sur les réseaux sociaux, relayées par certains médias, selon lesquelles notre collègue aurait été agressive et aurait ramassé la grenade. Outre la stupidité d’un tel propos, nous tenons à témoigner que notre collègue n’a jamais été agressive ; qu’elle n’a jamais cherché à attaquer les forces de l’ordre et qu’elle a toujours été pacifiste. Elle nous répétait qu’elle s’est engagée dans le mouvement de protestation contre la réforme des retraites pour l’avenir de ses enfants”, est-il écrit.