Un ex-gourou jugé en appel pour viols condamné à 15 ans de prison
Vendredi, la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine a condamné en appel l'ex-gourou d'une secte à 15 ans de réclusion criminelle. Il avait écopé d'une peine à dix ans en première instance pour viols et abus de faiblesse.
Le dossier semble s’être refermé sur cette affaire révélée fin 2010, par la plainte déposée par les grands-parents d’une adolescente qui avait accompagné ses parents aux stages de ce gourou alors qu’elle avait 13 puis 14 ans. Vendredi, Gabriel L., 77 ans, a été condamné en appel par la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine à 15 ans de réclusion criminelle.
En 1996, ce désormais ex-gourou avait fondé “l’Université de la nature et de l’écologie de la relation”. Il avait d’abord été l’initiateur de l’association « Jardins de la vie », que la commission parlementaire sur les sectes avait reconnue comme secte en 1995.
10 ans de prison en première instance pour l’ex-gourou des « Jardins de la vie »
Suite à la plainte de 2010, une seconde avait été déposée, par une victime cette fois-ci majeure. Le 26 mars 2011, Gabriel L. et son ex-compagne Julie B. avaient été interpellés en Espagne alors qu’ils revenaient du Costa Rica.
Le couple aura ensuite été remis aux autorités françaises avant que le 24 janvier 2014, la cour d’assises de Loire-Atlantique ne condamne Gabriel L. à dix ans d’emprisonnement pour des faits notamment de viols, d’agressions sexuelles et de corruption de mineure. Julie B., accusée de complicité, avait quant à elle été acquittée, la justice ayant estimé qu’elle était sous l’« emprise totale » de son compagnon.
« Un verdict qui satisfait complètement les parties civiles »
On nous rappelle que Gabriel L. avait également été condamné pour viols, agressions sexuelles et abus de faiblesse sur une victime majeure de 28 ans. Remis en liberté sous contrôle judiciaire en décembre dernier, le septuagénaire comparaissait libre. Les 15 ans de prison dont il vient d’écoper, une peine assortie d’une obligation de suivi socio-judiciaire de trois ans avec une injonction de soins, apparaissent conformes aux attentes des parties civiles.
Cité par 20minutes.fr, leur avocat Me Yvon Chotard a ainsi déclaré que « c’est un verdict qui satisfait complètement les parties civiles, elles souhaitaient que [le prévenu] soit arrêté. Quant à l’acquittement [de l’ex-compagne] on y était favorable ». L’avocat de l’ex-gourou a quant à lui considéré le verdict rendu « excessif, disproportionné », tout en indiquant que son client pourra requérir une libération conditionnelle en raison de son grand âge.