Évaluations des élèves : des résultats de plus en plus déséquilibrés
En préambule de l'annonce des résultats d'évaluations conduites en septembre dernier auprès des élèves de CP, CE1 et 6e, un syndicat évoque des scores problématiques.
En septembre dernier, les élèves français de CP, CE1 et 6e avaient été soumis à des évaluations visant à mesurer leur niveau. Vendredi après-midi, les résultats de ces tests allaient être dévoilés. Mais avant ce lever de rideau, ces scores ne témoignaient déjà pas d’une situation positive. C’est ce qu’a ainsi indiqué, à franceinfo, Audrey Chanonat, principale adjointe de collège à Cognac (Charente) et membre de l’exécutif national du SNPDEN (Syndicat National des Personnels de Direction de l’Éducation Nationale).
Résultats problématiques des évaluations d’élèves : “des solutions” à trouver
“C’est une réalité qu’il va falloir avoir le courage de prendre en compte”, a déclaré Mme Chanonat. “Il va falloir trouver ensemble des solutions à la fois en amont, mais également sur l’échelon que représente le collège”. Un constat que partagerait également le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye.
Davantage “une augmentation des écarts entre les élèves”
Pour la principale adjointe, le problème ne se situe pas au niveau d’élèves globalement moins doués : “Je ne constate pas une baisse de niveau”, mais “une augmentation des écarts entre les élèves, entre les très bons élèves qui maîtrisent les fondamentaux à l’entrée en sixième et ceux qui ne les maîtrisent pas”. Les facteurs responsables de ces résultats seraient “multiples”. Malgré tout, Audrey Chanonat ne veut pas “remettre en cause la qualité du travail fourni par les professeurs des écoles en amont qui sont toujours extrêmement investis”.
Des fondamentaux qui ne seraient pas suffisamment étudiés
La syndiquée pointe la “multiplicité des missions, des actions et des programmes qui sont assignés à l’école. À force de diluer toutes ces missions et de les multiplier, on n’a plus le temps de se concentrer sur les fondamentaux”. Et de souligner que dans son collège, cette année, ce sont “37 % de [ses] élèves qui atteignaient la maîtrise nécessaire en orthographe à l’entrée en sixième et 50 % qui maîtrisaient la résolution de problèmes”.