Européennes 2014 : seule la moitié des français est favorable à l’adhésion à l’Union Européenne
Un récent sondage affirme que seule la moitié des français est favorable à l'adhésion de la France à l'Union Européenne
Selon un sondage CSA/BFMTV publié hier, seuls 51 % des Français sont favorables à l’appartenance de la France à l’Union Européenne, ce qui constitue une proportion stable par rapport à l’an dernier (52 %) mais en nette baisse par rapport à 2004 (67 %). Pour 42 % des Français, cette appartenance est “plutôt une bonne chose“, pour 9 % une “très bonne chose“. 28 % considèrent au contraire que c’est “plutôt une mauvaise chose” et 10 % une “très mauvaise chose“, 11 % ne se prononçant pas.
Le scepticisme quant aux bienfaits de l’appartenance de la France à l’Union se manifeste en premier parmi les catégories les moins favorisées, à savoir les ouvriers (30 % estimant que c’est une bonne chose). À l’inverse, le soutien est bien plus fort chez les cadres (78 %) et les retraités (62 %).
L’Union Européenne suscite un “sentiment d’inquiétude”
Les plus europhiles sont les sympathisants du MoDem (81 %), devant ceux d’EELV (79 %), des socialistes (73 %) et les partisans de l’UMP (63 %). Les eurosceptiques sont majoritaires au Front de gauche (46 % pour qui l’appartenance à l’UE est une mauvaise chose contre 37 % pour qui elle est une bonne chose) et au FN (80 % contre 12 %). Le sentiment que suscite de prime abord l’Union européenne est pour près d’un sondé sur deux l’inquiétude (48 %). Seuls 18 % des sondés se disent d’abord confiants et 2 % “enthousiastes” (13 % indifférents et 10 % hostiles).
Il y a dix ans, les “enthousiastes” et les “confiants” représentaient 46 % des personnes interrogées, et les “inquiets” 39 %. “Si cette confiance s’était déjà amenuisée en 2009 (34 %, – 12 points par rapport à 2004), l’enlisement de la crise et le déclenchement de celle des dettes souveraines ont nettement accentué cette baisse”, analysent les auteurs de l’étude.