Europe : toujours plus de drogues disponibles
L'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies a rendu son rapport 2016 et il est inquiétant, puisque le marché prospère sur le continent.
On ne peut pas dire que le dernier rapport annuel de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) soit rassurant : hausse de la consommation du cannabis, réapparition de l’ecstasy, et une activité commerciale toujours plus importante font partie de ses principales conclusions.
OEDT : le marché européen pèse 24,3 milliards d’euros
“L’Europe est confrontée à des problèmes de drogue de plus en plus importants. L’offre et la demande de nouvelles substances psychoactives, de stimulants, d’héroïne et d’autres opiacés continuent d’augmenter, ce qui a des conséquences majeures en termes de santé publique”, peut-on lire dans le rapport remis mardi à Lisbonne, et citant Dimitris Avramopoulos, commissaire européen pour les Affaires intérieures.
Le marché dans sa globalité représente 24,3 milliards d’euros. Dans le détail, il est composé en majorité du cannabis (38%), suivent héroïne (28%), cocaïne (24%), amphétamines (8%) et l’ecstasy (3%). Cette dernière opère d’ailleurs son grand retour, “tant auprès des consommateurs de stimulants classiques qu’auprès d’une nouvelle génération de jeunes usagers”. D’après les rapporteurs, les producteurs de cette drogue ont “recours à un marketing sophistiqué et ciblé” destiné à faire oublier la mauvaise réputation que l’ecstasy pouvait avoir aux yeux des consommateurs.
Le marché en ligne en plein essor
Dans ce vaste marché, les habitudes de consommation sont diverses; ainsi dans l’Ouest et le Sud du continent, la cocaïne a les faveurs des consommateurs, tandis que les amphétamines plaisent à l’Est et au Nord.
Concernant les modes d’approvisionnement, la majorité des transactions se font encore de la main à la main. Pour autant, l’OEDT note que “le potentiel d’expansion de l’offre de drogue en ligne semble considérable”. Mais attention, ici les auteurs ne parlent pas d’un marché disponible depuis un simple moteur de recherches. Ils évoquent plutôt les “darknets”, réseaux non référencés qu’il est de plus en plus difficile de tracer.
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