Étude de la Sanef : 42% des conducteurs roulent au-dessus de 130 km/h sur autoroute
Concessionnaire d'autoroutes française fondée en 1963, le groupe autoroutier Sanef a mené une étude sur l'un de ses tronçons, dans l'Eure (dpt 27).
Une étude scientifique réalisée depuis 2012 avec le concours du CEREMA Normandie
Pour que les trajets des vacances d’été se déroulent dans les meilleures conditions de sécurité, la Sanef a publié les résultats de son “Observatoire des Comportements sur Autoroute”. Si les automobilistes respectent de plus en plus les distances de sécurité il n’en est pas de même pour les vitesses moyennes observées.
Les conducteurs roulent toujours trop vite sur les axes autoroutiers
A la lecture de l’observatoire, il est clair que les conducteurs roulent toujours trop vite sur les axes autoroutiers (la vitesse est la première cause de mortalité routière en France) et à plus de 130 km/h, cela ne pardonne pas à la moindre erreur…
Une augmentation de la vitesse moyenne
La note précise qu’après une légère baisse jusque 2018, la vitesse reste à son niveau le plus élevé depuis la création de l’observatoire. En 2023, 42 % des véhicules roulent au-dessus de la vitesse autorisée, contre 38 % en 2018. La nuit, 51% des conducteurs qui roulent au-dessus de 130 km/h.
La nuit, 51% des conducteurs roulent au-dessus de 130 km/h !
En 2023, 22% des véhicules roulent trop près du véhicule qui les précède (contre 29% en 2022) ; là encore, rappelons que à 130 km/h, la distance de freinage est de 169 mètres.
A 130 km/h, la distance de freinage est de 169 mètres
Au final, 9% des conducteurs cumulent le ‘trop vite’ et le ‘trop près’. Les résultats s’améliorent également pour les véhicules qui cumulent le trop vite et le trop près, avec 9 % sur l’ensemble des voies contre 12% en 2022. Ils restent malgré tout 14 % sur la voie de gauche à cumuler vitesse et non-respect des distances. Garder ses distances avec le véhicule qui précède est primordial, car si un événement imprévu survient, il est quasiment impossible d’éviter l’accident, indique la Sanef.
S’il y a un comportement qui évolue peu depuis la création de l’observatoire et fait réagir, c’est bien la mauvaise occupation des voies. Même si rester sur la voie du milieu peut sembler plus confortable aux conducteurs, cette attitude est interdite et surtout dangereuse. En 2023, 39 % des conducteurs continuent d’occuper la voie du milieu alors qu’ils pourraient se rabattre. Ce phénomène s’accentue en journée le week-end avec plus d’1 conducteur sur 2 qui utilise de manière abusive la voie du milieu.
Autres chiffres :
– 28 % des conducteurs ne signalent pas leur dépassement (clignotants).
– 39% ne signalent pas leur rabattement.
– 4,3 % des poids-lourds circulant sur la voie de droite débordent sur la bande d’arrêt d’urgence, soit une intrusion toutes les 3 minutes en moyenne.