Sécurité routière : l’état des routes responsable de 30% des accidents mortels en France

Illustration. Une route endommagée. Kasman / Pixabay.com
L’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière dresse un constat accablant sur l'état des infrastructures routières en France.
C’est une statistique qui devrait forcer tous les usagers de la route à se montrer encore plus vigilants. Alors que la France a longtemps fait office d’exemple en matière d’état du réseau routier, la situation semble s’être considérablement dégradée ces dernières années. Un manque d’entretien qui a des conséquences parfois dramatiques.
Un tiers des accidents mortels liés à l’état des routes
C’est donc l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière qui dévoile cette statistique accablante. Aujourd’hui, près de 30 % des accidents de la route mortels sont imputables à l’état de la voirie. Nids de poule, chaussée déformée, manque de signalisation sont autant de facteurs qui engendrent ces accidents graves.
La France rétrograde
Pourtant, la situation n’a pas toujours été aussi dramatique, loin de là. En 2012 et sur 141 pays étudiés par le World Economic Forum la France était la référence en termes de qualité des infrastructures routières. Sept ans plus tard, elle a dégringolé à la 18e place.
La faute à un désengagement progressif de l’État dans l’entretien des routes comme le dénonçait la Cour des Comptes l’année dernière.
La responsabilité de l’État engagée
Pourtant, l’État prend de gros risques en n’entretenant pas le réseau routier, car, en cas d’accident ou de dégradation sur un véhicule, sa responsabilité peut être engagée si le mauvais état de la chaussée est lié à un manque « d’entretenir normal ». Mais le fait que ce soit à la victime de l’accident de faire prouver ce mauvais entretien et permettre une procédure contre l’État rend ces recours longs et fastidieux.
Lorsqu’un accident se produit en ville, l’assurance de la municipalité peut également prendre en charge le préjudice lié à une dégradation de la chaussée lié à un mauvais entretien dans certains cas. À titre d’exemple, 2 millions d’euros ont été déboursés l’an dernier par la ville de Paris dans le cadre de l’indemnisation des victimes d’accident provoqué par une chaussée dégradée.
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