Étude : 12% des femmes affirment avoir déjà subi un viol
Une étude menée par l'institut Ifop pour le compte de la Fondation Jean-Jaurès sur les violences sexuelles révèle que 12% des femmes ont déjà subi un viol au cours de leur vie. Plus largement, 43% des femmes sondées disent avoir déjà connu des attouchements sans consentement de leur part.
On parle là de plus d’une femme sur dix concernée. À la lumière d’une enquête conduite par l’institut Ifop pour le compte de la Fondation Jean-Jaurès sur les violences sexuelles, on apprend ainsi que 12% des femmes ont déjà été victimes d’un viol au cours de leur existence.
Dans ces résultats révélés par Franceinfo, il apparaît de même que 43% ont déjà subi des caresses ou des attouchements sexuels sans consentement de leur part. La sociologue Alice Debauche, chercheuse associée à l’unité démographie, genre et sociétés de l’Institut national d’études démographiques (Ined), évoque un premier pourcentage peu étonnant : “12%, avec les marges d’erreur, c’est un peu plus élevé que dans d’autres enquêtes statistiques, mais ça reste dans des ordres de grandeur qui ne me surprennent pas”.
Violences sexuelles : de jeunes femmes à la parole plus libérée
Pour cette sociologue, une certaine catégorie de femmes refuse de rester muette : “Sur le temps long, on observe que les femmes les plus jeunes, les générations les plus jeunes déclarent plus que les autres les violences sexuelles. Elles en parlent plus”.
L’étude, menée par questionnaire auto-administré en ligne du 6 au 16 février 2018 sur un échantillon de 2.167 femmes représentatif de la population féminine majeure, indique de même qu’entre 78 et 88% des victimes de viol connaissaient leur agresseur. Dans la plupart des cas, il s’agissait soit du conjoint, soit d’un membre de la famille.
Moins de 20% des victimes portent plainte
Les dépôts de plainte restent néanmoins très faibles, entre 11 et 19% de victimes de viol affirmant ainsi avoir osé franchir le pas. Entre 56 et 68% de ces femmes n’en ont même parlé à personne. Un mutisme qui ne leur fait pas forcément du bien, le suicide ayant été envisagé pour 32/44% des victimes de viol, et 16/27% de s’y être risquées.
Le psychiatrique Michel Debout rappelle que “le risque de tentative de suicide et le risque suicidaire est multiplié par quatre par rapport à d’autres femmes qui n’ont pas connu une telle agression”.
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