États-Unis : une immigrée clandestine affirme faire le ménage chez Donald Trump depuis 5 ans
Une immigrée clandestine a récemment révélé travaillé pour Donald Tump dans son club de golf de Bedminister et la villa qu'il y détient. La Trump Organization a depuis démenti avoir délibérément engagé des travailleurs sans-papiers.
Avec autant de cailloux dans ses chaussures, on pourrait se demander par quelle magie Donald Trump n’observe désormais pas tous ces déplacements pieds nus. Il y a quelques jours, The New York Times a récolté le témoignage de Victorina Morales, une immigrée clandestine affirmant travailler pour le président depuis une époque où ce dernier ne l’était pas encore.
C’est en 1999 que Victorina quitte le Guatemala pour les États-Unis. Quatorze ans plus tard, même si toujours en situation irrégulière, elle réussit à se faire embaucher au Trump National Golf Club de Bedminster, dans le New Jersey, alors que les documents d’identité qu’elle avait présentés étaient manifestement des faux.
Victorina ne serait pas la seule immigrée clandestine à travailler pour Donald Trump
Selon Victorina, qui officie désormais en tant que femme de ménage dans le club de golf de Donald Trump et la villa qu’il possède non loin, elle ne serait pas la seule immigrée clandestine à travailler dans ces lieux. Sandra Diaz, 46 ans et venant du Costa Rica, dit ainsi avoir travaillé à Bedminster de 2010 à 2013 alors que ses papiers n’étaient pas en règle.
Si rien ne semble permettre d’affirmer avec certitude que Donald Trump ou la Trump Organization connaissaient le statut exact de ces travailleuses, l’une d’elle assure qu’au moins deux superviseurs du club étaient au courant.
Des remarques racistes auraient décidé la femme de ménage à sortir de l’ombre
Victorina aurait pu poursuivre son activité dans l’ombre, mais de récentes remarques racistes de la part d’un supérieur l’auraient amenée à prendre la parole. Mais en plus de cela, les propos tenus par l’actuel président des États-Unis sur la question de l’immigration ne sont plus supportables à ses oreilles : “Nous sommes fatigués des abus, des insultes et de la façon dont il parle de nous alors qu’il sait que nous sommes là pour l’aider à gagner de l’argent. Nous en avons assez de répondre à tous ses besoins et de supporter son humiliation.”
Pour ces révélations, Victorina s’attend à être renvoyée ou même renvoyée dans son pays d’origine, même si ayant demandé une protection en vertu des lois sur l’asile. Et au vu de la réaction de la Trump Organization, le scénario craint semble bel et bien en train de se dessiner :
“Nous avons des dizaines de milliers d’employés dans nos propriétés et appliquons des pratiques d’embauche très strictes. Si un employé soumet de faux documents pour tenter de contourner la loi, il sera immédiatement licencié.” Victorina Morales envisage toutefois des poursuites en justice pour abus et discrimination sur le lieu de travail.