États-Unis : un juge ordonne la suspension des expulsions de familles de migrants
Jeudi, un juge fédéral a ordonné que les États-Unis n'expulsent plus les familles de migrants. Le précédent gouvernement agissait de la sorte sous couvert de protéger la population contre la propagation de la Covid-19.
Alors que le Covid-19 commençait à se propager à l’échelle mondiale, le gouvernement américain de l’époque s’était appuyé sur une règle sanitaire pour justifier l’expulsion de familles de migrants à la frontière. Ces populations étaient ainsi susceptibles de faciliter les contaminations. Une situation amenée à changer, puisque jeudi, un juge fédéral a ordonné la fin de ces expulsions, rapportent nos confrères canadiens de La Presse.
Familles de migrants refoulées à la frontière US : un risque invoqué de Covid-19
Un an et demi après l’alerte, la propagation du virus apparaît maîtrisée. Le juge Emmet Sullivan a motivé sa décision par le fait qu’il existait, à son sens, suffisamment de mesures alternatives pour endiguer les transmissions. Son arrêt d’une cinquantaine de pages mentionne ainsi un risque négligeable lors du passage de ces familles à la frontière : « Considérant la grande disponibilité des tests, des vaccins et d’autres mesures sanitaires, la Cour n’est pas convaincue que la transmission de la COVID-19 lors des procédures à la frontière ne puisse pas être contenue ».
14 jours pour mettre le jugement en application
Les autorités américaines ont quatorze jours pour se mettre en conformité avec le verdict du magistrat Sullivan. Omar Jadwat, appartenant à l’organisation de défense des droits humains ACLU, a salué ce jugement tout en soulignant qu’il aurait dû intervenir bienplus tôt : « Il y a longtemps que le président Biden aurait dû mettre un terme à cette politique cruelle et illégale et le tribunal a raison de la rejeter aujourd’hui ». Il n’est toutefois pas exclu que le gouvernement fasse appel de cette décision. Le mois dernier, plus de 200 000 arrestations de migrants ont été enregistrées à la frontière sud, avec 86 000 de ces personnes qui voyageaient avec leur famille.