États-Unis : Pour déverrouiller le téléphone d’un mort, les policiers utilisent son doigt à la morgue
La famille du défunt est profondément choquée par cette profanation.
Ces policiers américains étaient apparemment prêts à tout pour faire avancer leur enquête, quitte à franchir les limites de la morale. Dans la ville de Largo, en Floride, certains membres des forces de l’ordre se sont en effet introduits dans une morgue afin de déverrouiller le smartphone d’un mort en utilisant son cadavre.
La manœuvre ne fonctionne pas
L’affaire a été révélée par les spécialistes high-tech d’Apple Insider. Tout commence le 23 mars dernier lorsque Linus F. Phillip, soupçonné de trafic de marijuana, tente de se soustraire à un contrôle de police. Le suspect sera finalement abattu par deux policiers. Le corps du suspect est alors transporté à une chambre funéraire de Clearwater.
Une enquête est immédiatement ouverte afin de déterminer les circonstances exactes de la « fusillade », mais également en apprendre un peu plus sur le défunt. Des policiers, qui avaient récupéré son smartphone, se seraient alors rendus à la morgue peu avant les funérailles pour tenter de déverrouiller le téléphone en utilisant les empreintes digitales du mort. Une manœuvre qui s’est avérée infructueuse, mais qui n’a pas manqué de choquer profondément la famille.
Pas besoin de mandat
Depuis, le camp des autorités et celui de la famille s’affrontent autour de l’interprétation du 4e amendement de la constitution des États-Unis qui protège contre les perquisitions et saisies de propriétés. Pour le porte-parole de la police de Largo, les enquêteurs n’avaient pas besoin de mandat pour effectuer leur manœuvre, car le suspect étant décédé, il n’y avait aucune atteinte à la vie privée.
Pour la famille, et notamment la compagne du défunt, les enquêteurs ont comme « violé » les funérailles et le moment de recueillement de la famille. Ce qui est certain, c’est que les policiers auraient agi hors du délai légal de 72 heures qui permet de déverrouiller le smartphone d’un suspect lors d’une enquête et ce serait là leur plus gros tort.