Etats-Unis : pendant la crise sanitaire, un juge fédéral interdit au Texas de suspendre les avortements
Lundi, la Cour suprême a annulé la décision du procureur général de cet État, qui avait estimé que l'avortement fait partie des interventions non-urgentes.
Les défenseurs du droit à l’avortement avaient saisi la Cour suprême après la décision des autorités du Texas d’intégrer les avortements à la liste des opérations non urgentes interdites pendant la crise du nouveau coronavirus. Le juge Lee Yeakel a indiqué : “Ce tribunal ne va pas spéculer pour savoir si la Cour suprême a inclus en silence une ‘clause- sauf-en-état-d’urgence-nationale’. Seule la Cour suprême peut restreindre la portée de ses décisions”. Le Texas, par le biais d’un porte-parole du procureur général, a annoncé son intention de faire appel de la décision.
Une manoeuvre “idéologique”
De tels recours ont été introduits dans les Etats de l’Ohio, de l’Iowa, de l’Alabama et de l’Oklahoma, qui avaient également suivi la décision du Texas de suspendre les IVG sauf dans la cas où la vie de la patiente était en danger. Une décision prise pour accroitre la disponibilité des lits d’hôpitaux pour les malades du Covid-19, mais que les défenseurs du droit à l’avortement ont qualifiée de manoeuvre “idéologique”. Nancy Northup du Center for Reproductive Rights avait réagi ainsi : “C’est inquiétant et inacceptable que des États hostiles au droit à l’avortement exploitent la crise du coronavirus pour interdire les IVG”. Pour sa part, Alexis McGill Johnson de l’association Planned Parenthood a indiqué que “L’avortement est un service médical urgent, qui ne peut pas être reporté”.